Avec une baisse de 18% des ventes, la filière estime cependant que cela aurait pu être pire.
Une année “noire”. Sans surprise, le secteur du champagne n’a pas été épargné par la crise sanitaire. Avec beaucoup moins de touristes, tout comme d’occasions de festoyer en famille ou entre amis et collègues, de réjouissants bruits de bouchons ont moins eu l’occasion de se faire entendre. Mardi, les représentants de la filière dressaient le bilan 2020, et les ventes ont chuté de 18% avec un total de 245 millions de bouteilles écoulées.
“-18%, c’est mieux que prévu”
“Au moment des vendanges, les ventes étaient en baisse de 25 à 35 %. Donc finir à – 18 %, c’est mieux que ce nous avions prévu à l’époque”, a déclaré Jean-Marie Barillère, président de l’Union des maisons de Champagne (UMC). Même s’il admet que “C’est une année noire”, avec un milliard d’euros de chiffre d’affaires réalisé. Le mois de septembre et les fêtes de fin d’année ont évité au secteur le naufrage. Maxime Toubart, président du Syndicat Général des Vignerons (SGV), résume : “Il y a quand même eu des réunions en famille ou entre amis à arroser, comme les anniversaires ou Noël. Le champagne reste le symbole de la fête, même si on la fait différemment”.
16% de baisse à l’export
Plus précisément le marché français (-20 % de ventes par rapport à 2019) s’en sort un peu moins bien que l’export, en baisse de 16 %. Et Jean-Marie Barillère soupire car “il n’y a pas eu de casse sociale ou de faillites dans la filière. Certaines entreprises vont mieux que d’autres, mais les décisions que nous avons prises ont permis de maintenir la valeur du champagne et de ne pas brader le produit”. Qu’espérer pour l’avenir ? Maxime Toubart ne semble pas inquiet : “Il va y avoir une envie de se retrouver, comme à la fin d’une guerre. Je crois que le monde aura envie de passer du bon moment avec ses amis, sa famille. Nous avons été surpris de la baisse, on peut être surpris de la hausse”. Même chose du côté de M. Barrilère, qui estime que “Le rebond aura lieu avec la fin de la crise sanitaire et la reprise du secteur événementiel. Le retour à la convivialité est un point majeur”.