Précarité menstruelle : les protections hygiéniques gratuites dès la rentrée pour les étudiantes
Le gouvernement a entendu les associations féministes qui depuis des années réclamaient la gratuité des protections hygiéniques. Cette dernière sera enfin une réalité dans les universités à la rentrée.
La ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, s’est engagée à ce que les protections hygiéniques soient gratuites dès la prochaine rentrée pour les étudiantes, comme elle l’a annoncé à Poitiers, au cours d’une rencontre avec des étudiants de différents syndicats (Association fédérative des étudiants de Poitiers, FAGE et UNEF).
C’est une question de dignité
Sur RTL, la ministre avait expliqué que ‘pouvoir obtenir des protections périodiques étaient une question de dignité’. Sous peu, les résidences universitaires des Crous et les services de santé universitaires verront l’installation de distributeurs de protections hygiéniques. Frédérique Vidal a précisé : “On vise 1.500 distributeurs et une gratuité complète à la rentrée. Ces protections seront respectueuses de l’environnement“, a part ailleurs indiqué la ministre. Dans un tweet, Frédérique Vidal admet que ‘dans l’enseignement supérieur, la précarité menstruelle concernerait 1 personne sur 3. Avec les organisations étudiantes nous travaillons à mettre en œuvre de nouveaux dispositifs pour répondre à cet enjeu’.
C’est une belle victoire
Pour la ‘Fédération des Associations Générales Etudiantes’ (Fage), Cécile Thévenet reconnait que cette décision du gouvernement est ‘une belle victoire, une belle avancée. On est très contents. On attend désormais de voir comment ça va être mis en place et voir si les protections hygiéniques mises à disposition soient des protections de qualité, sans produits nocifs. Nous avons aussi parlé de mettre en place une réflexion sur les protections réutilisables et une sensibilisation autour du sujet’. Dans un récent témoignage, la vice-président en charge de la lutte contre les discriminations à la Fage, Anna Prado De Oliveira, expliquait : “Savoir qu’une étudiante sur 10 fabrique elle-même ses protections périodiques faute d’avoir assez argent pour en acheter, qu’une sur vingt utilise du papier toilette, ça a été un réel choc“. Espérons que dans les prochaines semaines, tout soit bien mis en place pour aider les étudiantes.
Dans l’enseignement supérieur, la précarité menstruelle concernerait 1 personne sur 3. Avec les organisations étudiantes nous travaillons à mettre en œuvre de nouveaux dispositifs pour répondre à cet enjeu. pic.twitter.com/Z42agdTxvS
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) February 23, 2021