À Genève, les livreurs Uber Eats sont désormais salariés
Il s'agit d'une première mondiale, Uber ayant été contraint par une décision de justice du tribunal cantonal de Genève. Ce statut a pris effet le 1er septembre.
Mardi, quelque 500 livreurs d’Uber Eats sont passés du statut d’indépendant à celui de salarié. La société californienne s’est vue contrainte de mettre fin au statut précaire par une décision du tribunal cantonal. Désormais, les livreurs bénéficient donc d’un contrat de travail, de congés payés, ou encore d’une couverture en cas d’accident du travail.
Uber a fait appel
À la RTS, le conseiller d’Etat Mauro Poggia s’est félicité de cette décision : “C’est une satisfaction pour notre état de droit. Je pense que c’est important pour ces personnes que tout le monde voit pédaler dans nos rues d’avoir enfin une couverture sociale et un salaire garanti”. L’affaire était au départ portée par l’Etat de Genève et le plus grand syndicat suisse, Unia. Ce dernier a ainsi réagi : “C’est la première fois que la multinationale reconnaît à ses livreurs le droit d’avoir un salaire, des vacances payées, des cotisations sociales, une protection en cas de maladie et accident, pour ne citer que quelques exemples”. Seulement, Uber ayant fait appel, le Tribunal fédéral devra trancher dans une décision attendue dans le courant de l’hiver.
Et bientôt, la Californie ?
Même en Californie, base de la société Uber, l’Etat menace. En effet, une loi oblige les sociétés employant des micro-entrepreneurs à requalifier leur statut, et ce depuis le début de cette année. Mais ces entreprises s’opposent fortement à ce texte, et ne l’appliquent pas.