Aéroport de Lyon : la reconnaissance faciale testée sur l’intégralité du parcours du voyageur
Ce parcours 100% biométrique constitue selon ses concepteurs une première mondiale. Le but est de réduire les files d'attente et d'offrir un parcours plus agréable aux voyageurs avant embarquement.
Réduire les files d’attente, tel est le but affiché par le dispositif intégralement biométrique MONA, entré en phase de test lundi pour certains passagers fréquentant l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry. Nicolas Notebaert, président de Vinci Airports, déclare : “C’est la première fois dans un aéroport que, depuis l’enrôlement chez soi puis lors de chacune des étapes jusqu’à l’embarquement, tout se fait par reconnaissance faciale”.
Deux lignes concernées pour le moment
Car selon lui, “L’un des éléments qui fait qu’on peut ne pas être très satisfait de son passage dans l’aéroport, ce sont les files d’attente, c’est la contrainte et la complexité de reconnaissance des documents”. A ce jour, seuls les passagers des lignes Transavia Lyon-Porto et Lyon-Lisbonne sont concernés par ce parcours 100% biométrique qui se déroule ainsi : chez eux, les futures passagers n’ont qu’à télécharger une application et ouvrir un compte en téléchargeant une photo de profil (possible également à une borne spécifique de l’aéroport). La dernière étape consiste à acheter le billet et à procéder à l’enregistrement, toujours via l’application.
En lien avec la Cnil
Valérie Vesque Jeancard, directrice déléguée France et Amériques de Vinci Airports, ajoute que “L’idée est d’offrir un parcours fluide et rapide. On gagne trente minutes grâce aux files d’attente dédiées aux utilisateurs de Mona à l’aéroport et à la reconnaissance faciale”. Le passager n’a alors plus qu’à suivre les instructions et le parcours, montrant son visage à un capteur lors des différentes étapes. Question sensible : comment sont traitées les données récoltées ? Nicolas Notebaert l’assure : “Les données, on ne les stocke pas parce que leur protection est évidemment quelque chose de très important (…) Une fois que l’avion a décollé, les données sont détruites”. MONA a été développé en lien avec la Commission nationale de l’informatique et des libertés.
L'aéroport de Lyon Saint-Exupéry teste la reconnaissance faciale pour fluidifier le parcours voyageur https://t.co/Wb11gsHiPW pic.twitter.com/f8CHDn9L8Q
— L'Usine Digitale (@LUsineDigitale) October 5, 2020