Affaire Le Scouarnec : l’ex-chirurgien mis en examen pour 312 faits d’agressions sexuelles ou viols
Joël Le Scouarnec doit être jugé le mois prochain. Il a été extrait de sa cellule et placé en garde à vue mardi pour des accusations de viols et agressions sexuelles sur mineurs.
Jeudi, le procureur de la République de Lorient (Morbihan) a annoncé que l’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec a été “mis en examen, pour ces 312 faits, commis sur autant de personnes, mineures et majeures” et placé en détention provisoire. Stéphane Kellenberger a ajouté, lors de cette conférence de presse, qu’en ce qui concerne cinq autres cas, les faits n’ont pu être caractérisés et 26 situations sont “définitivement prescrites”.
Information judiciaire pour viols et agressions sexuelles
Le procureur a également précisé qu’une information judiciaire est ouverte, entre autres pour viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, principalement sur des garçons âgés en moyenne de 11 ans. Pour un tiers des affaires, il s’agit de soupçons de viol, et le reste de soupçons d’agressions sexuelles. En parallèle, une enquête préliminaire contre X du “chef d’abstention volontaire d’empêcher des crimes ou délits contre l’intégrité physique” a été ouverte. Il s’agira de déterminer si des tiers auraient pu être au courant des actions du mis en cause et ne les auraient pas dénoncées.
Le Scouarnec, “distant et détaché”
Stéphane Kellenberger a ajouté que lors de sa garde à vue, le prévenu s’est montré “distant et détaché” avec “une absence opportune de souvenirs”. Mais qu’il a “fini par concéder certains faits” et “regretté le mal qu’il aurait pu causer”. Il doit déjà être jugé à partir du 30 novembre par la cour d’assises de Charente-Maritime dans le cadre d’autres viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans. Il avait été extrait de sa prison de Saintes (Charente-Maritime) mardi pour être entendu dans le cadre de l’enquête préliminaire portant au départ sur près de 350 viols et agressions sexuelles présumés.