Affaires des chevaux mutilés : Darmanin annonce 153 enquêtes ouvertes dans toute la France
Le ministre de l'Intérieur était dans le département de l'Oise pour entendre des éleveurs de chevaux inquiets. Il en a appelé à la "mobilisation générale" des Français.
Le mystère autour des chevaux victimes de mutilations s’épaissit. A ce jour, et dans toute la France, pas moins de 153 enquêtes sont ouvertes “partout en France dans plus de la moitié des départements de France”, a indiqué Gérald Darmanin. “Nous sommes extrêmement choqués par ces actes ignobles qui sont commis”, ajoute le Premier ministre. Il invite les éleveurs “à ne pas se faire justice eux-mêmes”, ajoutant que “Le drame dans le drame serait qu’un (…) propriétaire, pris par la peur, par la vengeance, ait envie de sortir son fusil, un arme, ou d’aller se battre avec une personne qu’il soupçonnerait d’être quelqu’un qui viendrait s’en prendre à ses chevaux”.
Un appel à la mobilisation générale
Quand au ministre de l’Agriculture, qui accompagnait le premier Ministre dans l’Oise, il a indiqué : “Nous sommes ici mobilisés pour faire en sorte que cette crainte puisse disparaître le plus rapidement possible, que cette cruauté puisse cesser le plus rapidement possible et que in fine justice soit faite”. “Nous appelons les Français à la mobilisation générale pour signaler tout indice permettant de mettre un terme à ces atrocités”, résume encore M. Darmanin via Twitter.
Des pistes ?
Lundi, un homme était interpellé, puis finalement relâché. Le 26 août, une note confidentielle du Service central du renseignement territorial (SCRT) soulignait que“le mode opératoire augure d’une connaissance particulière des équidés, de l’utilisation d’une arme blanche de taille importante, avec des individus d’une force physique certaine”. Quant aux pistes, elles sont envisagées de manière multiple : défi sur internet, rites sataniques, imitation après médiatisation des faits, ou pure haine des chevaux…
L’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) est en charge de la coordination des enquêtes. Son directeur Jacques Diacono confiait à Libération le 6 septembre dernier que la responsabilité humaine n’est certifiée que pour “20 à 25% des cas”. Il parlait alors de charognards, lesquels “s’attaquent aux parties les plus tendres, donc les oreilles, les yeux, les parties génitales”.
Nos forces de sécurité sont particulièrement mobilisées afin d’interpeller les responsables des actes de torture sur les chevaux.
Avec @J_Denormandie, nous appelons les Français à la mobilisation générale pour signaler tout indice permettant de mettre un terme à ces atrocités. pic.twitter.com/Mt1i6BFKZO— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) September 7, 2020