Alimentation : des résidus de pesticides retrouvés dans deux tiers des fruits, légumes et céréales non bio
Une ONG française vient d’alerter concernant la présence de résidus de pesticides dans les deux tiers des fruits et légumes non bio.
Dans un nouveau rapport, basé sur des données fournies par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), l’ONG française Génération futures vient de souligner que deux tiers des fruits, légumes et céréales non bien contenaient des résidus de pesticides.
Des résidus de pesticides omniprésents dans les produits alimentaires non bio
Avant d’entrer dans les détails de ce nouveau rapport, Génération futures est venu saluer l’effort fourni par la DGCCRF pour « avancer dans la transparence » en fournissant des résultats sur des échantillons désormais clairement distingués entre les végétaux bio et ceux « issus de l’agriculture utilisant la chimie de synthèse » pour l’année 2020.
L’ONG souligne d’ailleurs que l’institution partage des résultats sur les résidus supérieurs à la « limite de quantification » ainsi que ceux supérieurs à la « limite de détection, mais non quantifiés ». Elle explique ainsi que « cela permet maintenant de voir plus complètement la présence des résidus de pesticides dans les aliments d’origine végétale, qui était jusque-là sous-estimée ».
D’après l’analyse de Génération futures, les données de la DGCCRF ont permis de relever que 45,9% de l’ensemble des échantillons, bio et non-bio contiennent des résidus de pesticides supérieurs à la limite de quantification, précisant notamment que c’est « sur ce seul chiffre que l’État communiquait ordinairement auparavant ».
En prenant en compte uniquement les produits non bio où sont détectés des résidus supérieurs à la limite de quantification, ce pourcentage monte à 54,5 % pour les résidus de pesticides supérieurs à la limite de quantification et 63,1 % pour les résidus dans les produits non bio supérieurs à la limite de détection.
François Veillerette, porte-parole de l’ONG française, est venu préciser que « le rapport n’est pas sur l’évaluation du risque ». Pour cela, il faudrait effectuer un processus complexe nécessitant de connaître l’exposition des consommateurs à ces résidus de pesticides. Cependant, il ajoute que « les gens veulent manger des aliments qui ne contiennent pas de produits chimiques dangereux ». C’est pourquoi l’ONG demande un « plan d’urgence de réduction de l’usage des pesticides » et « un soutien accru à l’agriculture biologique ».