Alpes-Maritimes : le directeur d’une école d’ostéopathie visé par quatre plaintes pour agressions sexuelles ou viols
L'homme est pionnier de l'enseignement de l'ostéopathie en France et directeur d'une école réputée à Valbonne sur la Côte d'Azur.
Mardi, le parquet de Grasse (Alpes-Maritimes) a annoncé l’ouverture d’une instruction judiciaire après quatre plaintes déposées à l’encontre de Marc Bozzetto pour viols ou agressions sexuelles. Le parquet ajoute que “Quatre victimes sont visées par le réquisitoire introductif”, et que l’homme de 80 ans avait déjà été placé en garde à vue depuis le début de la procédure, que France 3 Côte d’Azur avait révélée en 2018. “Je prends acte qu’une information judiciaire est ouverte. A ce jour, il n’a été ni convoqué ni mis en examen”, a commenté Karine Benadava, l’avocate parisienne du mis en cause. L’école Atman se présente comme le premier campus d’ostéopathie holistique de France. Elle a été créée en 1980 par M. Bozzetto à une époque où les ostéopathes étaient considérés comme des charlatans par une très grande partie du corps médical.
Le professionnel est “furieux”
Dans ce reportage de France 3, deux jeunes femmes avançaient que le praticien avait eu des propos et des gestes déplacés “à des endroits qu’on n’a pas envie de mettre à nu”. Face caméra et à l’occasion d’une autre interview, M. Bozzetto répondait : “C’est un ressenti normal de la femme, mais si toutes les femmes qu’on travaille sur le bassin portent plainte, on ne s’en sort plus et il faut arrêter le métier d’ostéopathe pelvien”. Il se disait alors “furieux”, ne comprenant pas la réaction de ces deux étudiantes en fin de cursus.
Le contexte pointé par son ancienne avocate
L’avocate qui la défendait à l’époque avait mis en avant “des consultations d’ostéopathie gynécologique [ou pelvienne] que des étudiantes avaient sollicitées”, tout comme une “possible instrumentalisation de ces allégations par un ancien cadre de l’établissement, licencié en mars 2017, contre lequel M. Bozzetto a lancé une action pour concurrence déloyale et vol de fichiers”.