Angleterre: 640 ans après sa fondation, le très élitiste Winchester College va accueillir des filles
A ce jour, environ 700 garçons sont éduqués dans ce pensionnat du sud de l'Angleterre. Les filles commenceront à être intégrées en 2022.
Une révolution dans le très feutré et surtout très élitiste Winchester College, situé entre Reading et Southampton. Le pensionnat, fondé en 1382, a indiqué mardi qu’il allait s’ouvrir, certes partiellement, aux filles. Il s’agit inscrire “dans le XXIe siècle” cette école dans laquelle les frais de scolarité s’élèvent à près de 42 000 livres par an (plus de 47 000 euros) : “Après près d’un siècle de délibération sur le sujet, nous allons introduire des filles dans l’école au cours des prochaines années”.
Une quinzaine de filles dès 2022
Sur son site, le Winchester College ajoute que “L’admission de filles apportera des avantages multiples : nouveaux défis intellectuels, diversité de pensée, horizons plus larges”. C’est “au plus tard pour la rentrée 2022” que trente élèves externes dont environ la moitié de filles seront admis, à partir du niveau lycée. A l’heure actuelle, 700 garçons y sont accueillis. Et à l’horizon 2024, une cinquantaine de filles seront, dès le niveau collège. En outre, la direction souhaite d’augmenter de 25% le nombre de boursiers (de 120 à 150 en 2024), et d’accroître les possibilités de cours en ligne afin de renforcer “les collaborations” avec les écoles publiques.
“Une nouvelle phase excitante”
Richard Stagg, l’un des responsables, indique dans un communiqué : “Ces changements constituent une nouvelle phase excitante de l’histoire de Winchester, qui apportera de nombreux avantages aux générations [d’élèves] actuelles et futures”. Pendant la première vague de coronavirus, l’établissement avait annoncé un investissement de 100 millions de livres sur cinq ans dans le but de contribuer à la réduction des inégalités creusées par l’épidémie au niveau éducatif. L’objectif est, entre autres, d’accroître le nombre d’élèves dispensés des frais de scolarité ou encore de développer des partenariats avec des écoles publiques, surtout “dans des zones défavorisées”.