Animaux morts sur les plages au Kamchatka : une “catastrophe écologique” pour Greenpeace
L'ONG indique qu’il y avait "quatre fois plus de produits pétroliers et 2,5 fois plus de phénol" dans l’eau que les normes l'autorisent.
Phoques, oursins, poulpes… Depuis plusieurs jours, les côtes de la lointaine péninsule du Kamchatka en Russie, sont jonchées de cadavres d’animaux marins. “Une catastrophe écologique s’est produite au Kamtchatka”, autour de la plage de Khalatyr et de la baie d’Avacha, toutes les deux ouvertes sur l’océan Pacifique, précise Greenpeace ce jour.
Une pollution non déterminée
“Quatre fois plus de produits pétroliers et 2,5 fois plus de phénol” par rapport aux normes autorisées ont été retrouvés dans l’eau après analyses, ajoute l’ONG, et l’origine de la pollution n’a pas encore été déterminée. Greenpeace assure avoir contacté les autorités afin de “demander une enquête immédiate sur les causes de la pollution, une évaluation de l’ampleur et l’élimination urgente des conséquences” de l’incident. Localement, les autorités n’ont déclaré aucun accident industriel ou autre pouvant l’expliquer. Au niveau national, le ministre de l’Ecologie assurait lundi qu’aucun niveau excessif de produits pétroliers ou chimiques n’avait été relevé dans les échantillons analysés.
La piste du carburant d’une fusée
Le ministre Dmitri Kobylkine avait alors ajouté qu’une “origine naturelle” pouvait expliquer le phénomène : “Après les tempêtes, il y a une augmentation de la toxicité des micro-organismes dans cette zone qui provoque des changements de (la teneur en) oxygène”, a-t-il indiqué. D’après lui, cela arrive souvent dans les îles japonaises de la région. Mais une autre théorie a été soulevée par le quotidien Novaïa Gazeta et l’agence de presse publique RIA Novosti. Selon ces médias, il pourrait s’agir d’une fuite de carburant de fusée extrêmement toxique, l’heptyle, qui proviendrait de l’une des nombreuses installations militaires présentes dans la péninsule.
Environmental disaster happened in Kamchatka.
Experts found an excess of oil products (4 times), phenol (2.5 times) and other substances in water samples. The extent of the pollution has not yet been determined. Greenpeace requires immediate investigation. pic.twitter.com/UNVMQjaumi— Greenpeace Russia (@greenpeaceru) October 3, 2020