Après avoir critiqué Viktor Orbán, George Clooney ciblé par le gouvernement et les médias hongrois
Le ministre des Affaires étrangères hongrois dénonce "les carences historiques et politiques" de l'acteur américain sur son pays.
La semaine dernière, George Clooney évoquait la sortie de son nouveau film, The Midnight Sky, pour le magazine GQ. Il déclarait à cette occasion : “Nous n’étions pas en pleine pandémie quand [le film a été tourné], mais il y avait toutes ces autres choses, à quel degré de haine et de colère nous étions tous confrontés à ce moment de l’histoire, partout dans le monde – de Bolsonaro au Brésil à Orbán en Hongrie, regardez, il y a beaucoup de colère et de haine”. Une sortie qui n’a pas plus à Budapest, à l’image du ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto. Sur sa page Facebook, ce dernier a posté : “Nous aimons l’acteur George Clooney… [mais sa] connaissance de l’histoire et de la politique semble assez limitée”.
Clooney, cible médiatique et politique
Avant cette publication, d’autres membres du gouvernement l’ont accusé d’être à la solde du milliardaire américain d’origine hongroise, George Soros. Bête noire d’Orbán, Soros est régulièrement accusé de comploter contre le gouvernement via des ONG qu’il finance, et d’encourager l’immigration. Les médias pro-gouvernementaux ont pris le relais, diffusant une photo sur laquelle figurent la star américaine et le fils du milliardaire, Alexandre.
La réponse de l’acteur
George Clooney a tenu à répondre à ce sujet, et c’est sur le site 24.hu qu’il l’a fait : “J’ai rencontré George Soros une seule fois, à une réunion des Nations unies sur la crise des migrants, à laquelle assistait également le président des États-Unis (…) J’ai aussi rencontré son fils Alex une fois, à un événement à Davos… donc la machine de propagande Orbán ment”. Et à Tamas Menczer, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères du gouvernement hongrois qui lui a reproché de “ne même pas savoir où se trouve la Hongrie”, il a également répondu, cette fois par communiqué : “Je suis venu à Budapest dans les années 2000, lorsque Viktor Orbán était encore dans l’opposition. La Hongrie était alors un modèle de démocratie. J’attends avec impatience le jour où elle le redeviendra”.