Il s'agit pour la France d'évaluer ses capacités de protection de ses satellites et de surveillance dans un espace de plus en plus militarisé.
Un exercice entièrement simulé mais qui a son importance. AsterX, clin d’oeil au nom du premier satellite lancé par la France, est le premier exercice militaire spatial du pays, et il se déroule toute cette semaine. Le général Michel Friedling, patron du Commandement de l’Espace (CDE), a indiqué qu’il s’agissait d’une “première pour les armées françaises et même le premier en Europe”. Ce “stress test de nos systèmes” doit mesurer les besoins futurs et accompagner la montée en puissance du nouveau commandement basé à Toulouse et qui fera travailler 500 personnes en 2025.
Scénario de départ, une crise entre Etats
Qui dit exercice dit scénario. Celui qui sous-tend cet exercice est un conflit entre un pays doté de capacités spatiales, et un autre qui demande une aide militaire française. Le général Frideling explique : “Une série d’événements vient créer des situations de crise ou de menaces contre nos moyens spatiaux, mais pas uniquement”. En effet, “médias et réseaux sociaux fictifs” jouent un rôle dans ce scénario et les “événements” évoqués peut être par exemple la “rentrée à risque” d’un objet spatial dans l’atmosphère, lequel devra être suivi afin d’alerter les populations, ou encore “l’approche sur un de nos satellites stratégiques”.
Cinq milliards d’euros investis
En 2019, cinq milliards d’euros ont été débloqués sur la durée de la loi de programmation militaire (qui dure jusqu’en 2025). Ce programme intègre entre autres ARES, lequel doit permettre de passer de la simple surveillance spatiale à des capacités de défense dans un espace de plus en plus militarisé. Ainsi, un premier satellite guetteur/patrouilleur doit être lancé en 2023. Le but est de doter le Commandement de l’Espace de capacités d’interception en orbite basse à l’horizon 2030.