Attentat de Nice : Estrosi demande la suspension des accords de Schengen
"Nice n'a pas été touchée parce que c'était Nice, mais à cause de sa proximité avec la frontière" italienne, estime le maire de Nice dans un entretien accordé à Nice-Matin.
Suite de l’attentat qui a fait trois morts dans une basilique à Nice le 29 octobre dernier, le maire demande une suspension des accords de Schengen, qui permettent la circulation des personnes sans contrôle aux frontières dans 26 pays européens. Une suspension “pour un certain temps”, car comme l’estime Christian Estrosi dans une interview, “Nice n’a pas été touchée parce que c’était Nice, mais à cause de sa proximité avec la frontière” avec l’Italie. L’enquête a en effet révélé que l’assaillant, un ressortissant tunisien, est arrivé clandestinement en Europe par l’île italienne de Lampedusa à la fin du mois de septembre. Et qu’il était arrivé à Nice l’avant-veille de son attaque.
“En cas de délit”, un statut protecteur remis en cause
En outre, il souhaite que le statut protecteur des réfugiés soit leur soit retiré “en cas de délit”. “Toutes les démarches de droit d’asile doivent être effectuées dans les consulats généraux mutualisés sur le territoire des ressortissants demandeurs d’asile”, estime-t-il encore. C’est avec Julian King, ex-commissaire européen en charge de l’Union de la sécurité, qu’il entend porter ces propositions, dans une “démarche” commune. Mais si le maire de Nice exprime son souhait d’une fermeté accrue, il se refuse pour autant à “flatter les bas instincts”. Un hommage “sobre” aux trois victimes sera rendu samedi matin sur la colline du Château à Nice, lors duquel il sera accompagné par Jean Castex, Premier ministre. Ce jour, Emmanuel Macron a annoncé un doublement des forces contrôlant les frontières de la France, afin de lutter contre la menace terroriste, les trafics et l’immigration illégale.