Attention: Faux mail d’un prétendu tueur à gages cible des victimes – Ne tombez pas dans l’arnaque
Le site Cybermalveillance.gouv.fr met en garde contre une nouvelle forme de tromperie qui a fait son apparition depuis mai 2023 : il s'agit de la supercherie dite "du tueur à gages".
Alerte à une nouvelle forme d’escroquerie : l’arnaque « au tueur à gages »
L’été n’est pas de repos pour les escrocs. Après avoir exploité la fin du partage de comptes chez les abonnés Netflix ou mis en place une « arnaque au matelas » visant les personnes âgées et vulnérables, une nouvelle technique d’escroquerie a vu le jour. Ce n’est pas une demande de vérification de vos coordonnées bancaires pour conserver votre compte Netflix ou régulariser votre situation fiscale. Cette fois-ci, c’est un faux courrier électronique qui vous annonce que vous êtes la cible d’un tueur à gages. Un phénomène très sérieux qui affecte des milliers, voire des millions de personnes depuis mai 2023, selon l’avertissement du site Cybermalveillance.gouv.fr.
Comment fonctionne cette escroquerie?
Le procédé est d’une simplicité déconcertante. Le fraudeur vous contacte par courrier électronique et se fait passer pour un tueur à gages. Il peut utiliser des pseudonymes tels que « Death Angel » (« Ange de la mort » en anglais) ou « Kill » (« tuer » en anglais). Il prétend qu’un de vos proches ou un étranger l’a engagé pour vous agresser, voire vous tuer, en échange d’une certaine somme d’argent. Cependant, « fatigué par son travail » ou souhaitant vous donner une chance, le faux tueur à gages vous propose d’annuler le contrat si vous payez à votre tour. Les plus chanceux se verront même offrir le nom de la personne qui a commandité le contrat.
Pour vous forcer à agir, l’escroc tente ensuite de vous mettre sous pression. Il prétend d’abord connaître vos déplacements et votre routine quotidienne, puis exige une réponse de votre part dans les 48 heures, faute de quoi il exécutera son contrat comme prévu. En finale de son courrier électronique, une dernière tentative pour vous effrayer : « Vous pouvez essayer de vous plaindre à la police, mais je ne pense pas qu’ils puissent résoudre votre problème parce que je surveille chacun de vos mouvements ».
Que faire face à cette menace?
Selon Cybermalveillance.gouv.fr, il est clair qu’il n’y a aucun tueur à gages derrière ce courrier électronique. Il s’agit d’une tentative d’arnaque envoyée en masse « qui vise à vous effrayer et à susciter votre curiosité pour vous extorquer de l’argent ». Si vous recevez ce faux courrier électronique, la première recommandation du site gouvernemental est de ne pas paniquer. Car « ce message à caractère impersonnel a été envoyé à des milliers de personnes dont l’adresse mail a pu être trouvée sur Internet ».
Vous n’êtes donc pas directement visé.
Cybermalveillance.gouv.fr
Ensuite, ne répondez pas à ce courrier électronique. Outre le risque de vous retrouver sur d’autres sites trompeurs, vous pourriez indiquer à l’escroc que vous avez bien reçu son message et que vous y avez prêté attention.
Ce qui les encouragerait à continuer de vous importuner.
Cybermalveillance.gouv.fr
Enfin, et c’est le plus important : ne payez surtout pas ! « Aucune mise à exécution des menaces proférées n’a été démontrée jusqu’alors », rassure Cybermalveillance.gouv.fr. En plus de perdre votre argent, « vous alimenteriez donc inutilement ce système criminel ».
Et si je suis tombé dans le piège?
Si vous avez déjoué les pièges de ce faux courrier électronique, félicitations ! N’oubliez pas de le signaler sur le site gouvernemental SignalSpam ainsi que sur la plateforme Pharos du ministère de l’Intérieur pour éviter que d’autres ne tombent dans le piège.
Si vous avez malheureusement suivi les directives du courrier électronique et avez payé, voici la procédure à suivre : conservez précieusement le courrier électronique et vos échanges, la confirmation de paiement… Tout ce qui peut constituer une preuve aux yeux des autorités. Ensuite, allez déclarer cette tentative d’extorsion en déposant plainte au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie. N’oubliez pas de contacter rapidement votre banque pour tenter d’annuler la transaction.
Pour vous aider dans vos démarches, le ministère de l’Intérieur a mis en place la plateforme Info escroqueries. Vous pouvez appeler gratuitement un téléconseiller au 0.805.805.817, du lundi au vendredi de 9 h à 18 h 30.
Comment identifier une arnaque?
De manière générale, certains éléments permettent de détecter une potentielle arnaque par courrier électronique. Pour cette arnaque « au faux tueur à gages », vérifiez l’adresse de l’expéditeur. « Généralement, les messages malveillants sont envoyés à un grand nombre de cibles, ils ne sont pas ou peu personnalisés », explique la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).
Un autre élément qui peut vous alerter est le niveau de langage utilisé par l’expéditeur. Des erreurs de frappe, des fautes d’orthographe, un langage robotisé, des expressions ou des phrases qui semblent avoir été traduites mot à mot peuvent trahir une arnaque.
Enfin, soyez vigilant sur la légitimité des demandes. « Aucun organisme n’a le droit de vous demander votre code carte bleue, vos codes d’accès et mots de passe. Ne transmettez rien de confidentiel, même sur demande d’une personne qui annonce faire partie de votre entourage », conclut la CNIL.
