Besançon : le mari d’une Afghane poignardée dans la rue en 2018 sera jugé pour assassinat
Razia Askari, 34 ans, avait été poignardée à mort. Celui qui était son mari est renvoyé devant la cour d'assises du Doubs, a indiqué le procureur de la République.
Le 30octobre 2018 Razia Askari, une femme de 34 ans de nationalité afghane, était poignardée en pleine rue à Besançon (Doubs). Rachid Askari, son mari âgé de 41 ans, est renvoyé devant la cour d’assises du Doubs pour l’assassinat de son épouse, a indiqué mardi 11 mai à l’AFP le procureur de Besançon. Etienne Manteaux précise que l’homme « reconnaît matériellement les faits, mais reste vague sur ses motivations au moment des faits et parle d’un état second ».
Neuf coups de couteau
Les images de vidéosurveillance l’avaient montré caché, suivant sa femme alors qu’elle était en train de regagner l’appartement mis à sa disposition par une association de défense du droit des femmes. Le procureur rappelle alors qu’« Il est arrivé par derrière et lui a porté neuf coups de couteau au niveau de la tête, du crâne et de la face ». La victime a succombé à une « hémorragie massive ». Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, le suspect avait été interpellé trois jours après le crime à l’aéroport d’Athènes, avant une extradition vers la France. Etienne Manteaux ajoute que « Des SMS qu’il avait envoyés à des proches après les faits attestent de son implication ».
Plusieurs plaintes déposées par Razia
C’est en 2014 que Rachid est arrivé à Marseille, rejoint par sa femme en 2017 en compagnie de leurs enfants. Plusieurs plaintes à l’encontre de son mari avaient été déposées à Marseille puis à Besançon, aux motifs violences volontaires sur conjoint, violences aggravées et menaces de mort réitérées. En juillet 2018, après avoir demandé le divorce, elle avait bénéficié d’une ordonnance de protection, laquelle interdisait à son mari d’entrer en contact avec elle. Razia a laissé trois enfants de 9, 12 et 16 ans, les deux plus jeunes sont provisoirement placés depuis une décision de justice.