Blois : annulation d’une vente aux enchères d’objets du IIIe Reich
Le lanceur d'alerte à l'origine de cette annulation explique : "Il y a une poussée de la vente de ce type d'objets néfastes et une forte demande de prétendus collectionneurs".
Le 16 janvier prochain, à Blois, une trentaine d’objets nazis devaient être proposés aux enchères. Mais samedi, la maison organisatrice Pousse-Cornet a annoncé son annulation. “Nous avons retiré ces objets de la vente même si la loi nous y autorise”, précise-t-elle, indiquant avoir masqué les objets dans son catalogue, conformément à la loi. Un lanceur d’alerte se faisant appeler Axel, et qui chasse ce genre de ventes explique qu’on “peut détenir et vendre ces objets, mais pas les exhiber”, reprochant à l’étude de Blois de ne pas avoir tout masqué.
Une “poussée “de ce genre de ventes
Pour ce juriste, “Il y a une poussée de la vente de ce type d’objets néfastes et une forte demande de prétendus collectionneurs, qui ont plus des troubles du comportement qu’autre chose, et se portent acquéreurs à des prix défiant toute concurrence”. Le célèbre avocat et historien Serge Klarsfeld travaille avec Alex pour débusquer ce type de ventes. S’il assure à l’AFP ne rien opposer à la vente d’objets provenant de l’armée régulière allemande, “l’exposition publique, notamment par Internet, de symboles nazis tels que l’emblème SS ou la croix gammée, doit être réservée aux musées sérieux”.
“Une fascination”
Et il regrette “une fascination pour une période où l’Europe voulait diriger le monde à travers l’Allemagne et qui s’exprime ensuite dans les profanations de cimetières”. Il prévient encore : “La grande masse des gens qui achètent sont des personnes fascinées par le nazisme et l’achat de ces emblèmes ne peut que les renforcer dans une idéologie qui a été criminelle”.