Cancer : bientôt une détection via un simple test sanguin ?
Le cancer est l'une des grandes maladies de ces dernières décennies. Et à ce jour, il n'existe pas encore de traitement véritablement efficace, encore moins de "vaccin". Cela n'empêche évidemment pas les chercheurs d'y travailler d'arrache-pied.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le cancer fait 10 millions de morts chaque année. La clef de la guérison reste le dépistage précoce pour démarrer les soins le plus tôt possible. Une équipe de scientifiques Chinois et Américains ont mis au point un test sanguin qui pourrait permettre de dépister la maladie bien avant son diagnostic conventionnel.
Des chercheurs ont mis au point un test sanguin pour détecter le cancer
Selon la publication dans Nature Communication, le test sanguin “PanSeer” aurait permis de détecter des cancers du côlon, de l’estomac, de l’œsophage, du poumon et du foie quatre ans avant les techniques traditionnelles : “Nous montrons que plusieurs années avant que les gens n’entrent à l’hôpital, il y a déjà des signes dans leur sang montrant qu’ils ont un cancer”, expliquait Kun Zhang, bio-ingénieur de l’Université de Californie et coauteur de l’étude.
Un test sanguin est moins douloureux qu’une biopsie de tissu, méthode préférée pour détecter les cancers. Le test “PanSeer” analyse des échantillons de plasma, issus d’une simple prise de sang. Les tests des chercheurs ont été effectués sur des échantillons de plus de 600 personnes prélevés entre 2007 et 2014 et via “analyse de la méthylation de l’ADN”, les scientifiques recherchent des signatures d’ADN spécifiques pour chaque cancer.
et ce 4 ans avant les méthodes de diagnostic conventionnelles
Actuellement, “PanSeer” parvient à détecter un cancer sur 91% des échantillons d’individus asymptomatique lors du prélèvement. Toutes ont été diagnostiquées d’un cancer 4 ans plus tard. Sur des patients déjà diagnostiqués, le précision atteint les 88%. Les échantillons négatifs, quant à eux, sont repérés dans 95% des cas.
Si prometteur que puisse être le test “PanSeer”, il ne s’agit là que d’une phase d’essai parmi les nombreuses nécessaires avant une éventuelle mise sur le marché. Il faudra des études plus larges et plus longues. Kun Zhang rêve de pouvoir dépister dans un premier temps “les personnes à risque plus élevé, en fonction des antécédents familiaux, de l’âge ou d’autres facteurs de risque connus” avant que le “PanSeer” devienne aussi banal qu’une prise de sang. À suivre !