Carburants : le prix à la pompe repart une nouvelle fois à la hausse

Le prix de l'essence augmente de façon exponentielle, mais plus pour longtemps.Unsplash / Bryan P.M
Une nouvelle fois, le prix des carburants est reparti à la hausse sur le territoire français.
Le marché des carburants reste toujours aussi instable. Scruté par le consommateur depuis de nombreuses semaines, mais aussi le gouvernement, cet indicateur a pourtant connu une baisse durant la mi-avril 2022. La semaine dernière, le prix à la pompe est malheureusement reparti à la hausse une nouvelle fois. Les données du ministère de la Transition écologique, publiées vendredi dernier, montrent ainsi que le gazole a pris 6,4 centimes par litre en sept jours, pour atteindre le tarif de 1,8759 euro en moyenne.
Nouvelle hausse de prix pour les carburants
Du côté de l’essence, les prix ont aussi grimpé la semaine dernière. Le litre de SP-95, de SP95-E10 et de SP98 est ainsi monté de 1 centime en moyenne. Cela est ainsi venu atténuer l’effet de la remise de quinze à dix-huit centimes mise en place par l’exécutif depuis le 1er avril, et jusqu’au 31 juillet 2022. Dans les détails, ces trois carburants étaient respectivement affichés au prix de 1,7902 euro, 1,7476 euro et 1,8449 euro. Avec ses 1,8759 euro en moyenne le litre, le gazole est ainsi le carburant le plus cher.
Concernant les raisons de cette augmentation, la conjoncture internationale en est tout d’abord la cause. Cette dernière ayant notamment augmenté le prix des matières premières ou encore des produits transformés, ce qui s’est directement répercuté sur le portefeuille des Français.
Parmi les causes, nous pouvons citer la guerre en Ukraine, l’action des pays producteurs pour augmenter l’offre, les tensions sur la demande, les confinements en Chine ou encore l’utilisation des réserves stratégiques. Le fait que l’Europe menace la Russie d’un embargo concernant le pétrole qu’elle vend, tend aussi à contribuer à la hausse du baril de Brent. Il est en effet au-dessus de la barre des cent dollars, soit un niveau 30 % supérieur à fin 2021.
L’IPEN soulignait lundi que le gazole était particulièrement sous pression, notamment car l’Europe dépend fortement de la Russie sur ce carburant, mais aussi car « la pression sur le prix spot du gazole en Europe reste très forte ». Il était aussi ajouté que les exportations russes ne sont pas encore compensées par « le rééquilibrage de la production du raffinage mondial » pour le moment.