Ces femmes adoptent le Januhairy et apprennent à aimer leurs poils

Depuis son lancement en 2018, ce défi rencontre un énorme succès sur les réseaux sociaux, consistant à laisser pousser ses poils tout le long du mois de janvier. Te sens-tu prêt à relever ce challenge ?

Le « Januhairy » : un défi dépilatoire

Depuis sa création en 2018, le « Januhairy » a pris d’assaut les réseaux sociaux. Le principe est simple : pendant tout le mois de janvier, les femmes sont encouragées à ne pas s’épiler. Ce défi, bien plus qu’une tendance éphémère, est considéré par beaucoup comme un acte d’émancipation.

Origine du mouvement

Laura Jackson, une jeune britannique, est à l’origine du mouvement. En 2018, elle publie une photo d’elle non épilée sur Instagram, suscitant une vague de réactions. Si son intention première était de préparer une performance théâtrale, Laura s’est rapidement rendu compte de l’impact de son geste. Ainsi, le Januhairy, contraction des mots anglais january (janvier) et hairy (poilu), est né.

Un message de body positivism

Le défi a pour but de libérer les femmes de l’injonction à l’épilation et, par extension, de normaliser le corps poilu féminin. Selon une étude de l’IFOP de 2021, on observe une tendance à la baisse de l’épilation chez les femmes depuis 2013, notamment chez les moins de 25 ans. Plus de 34 % d’entre elles s’épilent moins souvent.

Réactions et impact

Malgré une vague de critiques sur les réseaux sociaux, de nombreuses femmes du monde entier s’affichent fièrement sous le hashtag #januhairy. À ce jour, le hashtag compte plus de 13 000 publications sur Instagram et près de 8 millions de vues sur TikTok.

Pour Ynaée Benaben, directrice générale et co-fondatrice de l’association féministe inclusive En avant toute(s), ce défi est une occasion de célébrer la beauté du corps féminin dans sa forme naturelle. « Ça permet de montrer que c’est acceptable d’avoir des poils. C’est une bonne représentation. », dit-elle.

Conclusion

Le « Januhairy » est bien plus qu’un simple défi. C’est une façon pour les femmes de revendiquer leur liberté de choix et de contester les normes esthétiques imposées. Comme le dit si bien Manon, une étudiante en art de 20 ans qui a cessé de se raser pendant le premier confinement : « Votre avis, on s’en tape. ».