Charlie Hebdo : Macron défend “la liberté de blasphémer” en France
C'est à l'occasion de la nouvelle publication des caricatures de Mahomet par l'hebdomadaire satirique que le président a une nouvelle fois défendu ce principe.
Alors qu’il s’entretenait avec la presse à Beyrouth, Emmanuel Macron a une nouvelle fois défendu “la liberté de blasphémer” en France. Et ce, alors que Charlie Hebdo a pris la décision de republier en Une les 12 caricatures de Mahomet. “Depuis les débuts de la Troisième République il y a en France une liberté de blasphémer qui est attachée à la liberté de conscience. Je suis là pour protéger toutes ces libertés. Je n’ai pas à qualifier le choix de journalistes. J’ai juste à dire qu’en France on peut critiquer des gouvernants, un président, blasphémer, etc.”, a ainsi avancé le chef de l’Etat mardi.
“La caricature n’est pas un discours de haine”
Alors que le procès de l’attaque de la rédaction de l’hebdomadaire satirique s’ouvre ce jour, Emmanuel Macron a indiqué que “Demain (mercredi), nous aurons tous une pensée pour les femmes et les hommes lâchement abattus”. Toujours selon lui, “Un président de la République en France n’a jamais à qualifier le choix éditorial d’un journaliste ou d’une rédaction car il y a une liberté de la presse à laquelle vous tenez à juste titre profondément”. Néanmoins, il juge que cette liberté “implique en revers une décence commune, une civilité, un respect” et qu’avec “la liberté d’expression, il y a le devoir de ne pas avoir de discours de haine”. Toutefois, il a insisté : “La caricature n’est pas un discours de haine”.
Une liberté souvent revendiquée
Depuis son accession à la tête de l’État, M. Macron a plusieurs fois interpellé au sujet du “droit au blasphème” en France. Au mois de février dernier, c’était à l’occasion des menaces de mort proférées à l’encontre d’une adolescente ayant tenu des propos, sur les réseaux sociaux, hostiles à l’islam.