Chauffeurs salariés : Uber brandit la menace d’une cessation d’activité en Californie
La justice californienne veut obliger Lyft et Uber a requalifier les contrats de leurs chauffeurs indépendants dans les 10 jours à venir.
Face à la justice, Uber a choisi la stratégie de la menace. L’entreprise américaine de VTC est en effet à la merci d’une décision d’une cour de Californienne qui veut l’obliger à transformer les contrats de ses chauffeurs indépendants en contrats de travail salariés. Si cette décision venait à être validée en appel, Uber a annoncé son intention de suspendre ses activités dans l’État.
En accord avec la loi du 1er janvier 2020
C’est via une interview donnée à la chaîne américaine MSNBC que Dara Khosrowshahi, le PDG d’Uber, a annoncé la stratégie qui pourrait être adoptée par l’entreprise face à la décision du procureur de la Californie. Ce lundi 10 août, ce dernier a en effet exhorté Uber et Lyft, une autre société de VTC, à régulariser les contrats de leurs employés sous les 10 jours comme le veut la loi de l’État depuis le 1er janvier 2020.
Si les deux entreprises ont annoncé leur intention de faire appel, Uber a de plus décidé de mettre la pression en menaçant de restreindre momentanément ses activités en Californie. Les deux sociétés veulent en effet organiser un référendum visant à faire annuler le texte de loi d’ici à novembre. « Nous devrons fermer jusqu’à ce que les électeurs tranchent », a précisé Dara Khosrowshahi.
Toujours pas de profits
Si Uber fait partie des poids lourds de la tech américaine, l’entreprise ne dégage toujours pas de bénéfices depuis sa création en mars 2009. Le fait de devoir salarier ses chauffeurs pourrait enfoncer encore un peu plus la firme dans un déficit abyssal alors que son PDG était confiant quant à engranger des profits d’ici 2021.
Lyft a de son côté indiqué, sondage à l’appui, que ses chauffeurs ne voulaient pas devenir salariés et qu’ils se contentaient largement de la liberté que leur offre le statut d’indépendant. Uber et Lyft se sont dits prêts à étudier la possibilité d’offrir divers avantages et des avantages sociaux plus poussés à leurs chauffeurs pour s’accorder avec la loi du 1er janvier 2020. Le but de cette législation est en effet de permettre aux salariés précaires et aux indépendants de bénéficier d’une meilleure protection sociale.