Chômage partiel dans la grande distribution : le gouvernement “vérifiera” les demandes
Face à l'"arrêt" d'une partie de ses activités, le secteur peut prétendre au chômage partiel pour certains de ses salariés.
Dimanche, Elisabeth Borne a indiqué le gouvernement “vérifiera” que toutes les demandes de chômage partiel concernant les salariés de la grande distribution sont “justifiées”. Sur Radio J, la ministre du Travail a indiqué : “Ce que je constate c’est que la grande distribution a bien un certain nombre d’activités à l’arrêt, qu’elle a sans doute aussi une baisse de son activité en général”. Suite à la fermeture des rayons non-essentiels, et la demande de noms tels qu’Auchan, Carrefour et Casino, elle ajoute préférer “que les salariés soient en activité partielle plutôt que licenciés”.
“Un regard très attentif et des contrôles”
Vendredi, la CGT du groupe Carrefour voyait cette demande comme un moyen de “profiter de l’aubaine financière pour réaliser des économies substantielles sur le dos des contribuables”. Mais Elisabeth Borne répond : “Je le dis aussi aux organisations syndicales de la grande distribution: (…) l’activité partielle ça sert à éviter les licenciements, ça permet de protéger les emplois et les salariés”. Et la ministre d’insister : “je vais rassurer tout le monde: on ne verse pas d’activité partielle à une entreprise si ça n’est pas pleinement justifié”. Elle promet encore : “On aura un regard très attentif et des contrôles sur la grande distribution, on vérifiera que les demandes présentées sont justifiées. La grande distribution aura ce qui est légitime, et pas plus”.
“Rouvrir les petits commerces au plus vite”
Plus généralement, et “si les indicateurs sanitaires le permettent”, elle réaffirme le but du gouvernement de “rouvrir les petits commerces au plus vite”. Elle tient à rappeler que selon elle, “si on permet à chacun d’aller faire ses courses, de faire du shopping, si on voit des rues commerçantes bondées de monde, (…) ça n’aura pas l’effet d’un confinement, ça ne permettra pas de casser la dynamique de l’épidémie”. Quant au Black Friday, alors que des commerçants demandaient à pouvoir ouvrir à cette occasion dès le 27 novembre, elle indique que cet événement “qui ne fait pas partie des traditions culturelles françaises, finit peut-être par prendre un peu trop de place dans nos vies”. Selon elle, il est encore trop tôt pour se prononcer sur ce sujet.