Climat : L’humanité franchit de nouvelles ‘limites planétaires’
Selon une étude récente, six limites écologiques ont désormais été franchies. Ces dernières comprennent des problèmes majeurs tels que la déforestation, une diminution alarmante de l'eau douce et une pollution atmosphérique croissante.
Tl;dr
- Six seuils écologiques, dont la déforestation et la raréfaction de l’eau douce, sont dépassés.
- Deux autres seuils, dont l’acidification des océans, sont proches des seuils d’alerte.
- La notion de “limites planétaires” sert de référence pour évaluer l’habitabilité de la Terre.
- La situation peut revenir en deçà des seuils d’alerte, selon l’étude.
Les six seuils écologiques franchis
L’humanité, par son exploitation sans cesse croissante des ressources naturelles et sa pollution, pousse la Terre au-delà de ses capacités d’autorégulation. Six seuils écologiques ont été franchis, selon la récente actualisation de l’étude de référence sur les neuf “limites planétaires”. Ces seuils comprennent le changement climatique, la déforestation, la perte de biodiversité, l’utilisation de produits chimiques synthétiques, la raréfaction de l’eau douce et l’altération du cycle de l’azote.
L’approche des deux autres seuils
De plus, l’acidification des océans et la concentration de particules fines polluantes dans l’atmosphère sont proches des seuils d’alerte. Seul l’état de la couche d’ozone semble pour l’instant épargné, avec une marge de sécurité satisfaisante.
Le concept des “limites planétaires”
Le concept de “limites planétaires”, développé en 2009 par le Stockholm Resilience Centre, est devenu une référence en matière de science du système Terre. Ces limites définissent les seuils à ne pas franchir dans neuf domaines pour garantir l’habitabilité de la Terre. “Avec les limites planétaires, nous identifions les processus importants qui maintiennent la Terre dans les conditions de vie qui ont prévalu au cours des 10 000 dernières années”, explique Katherine Richardson, auteure principale de l’étude.
Une lueur d’espoir
Malgré ces sombres constats, l’étude souligne que la situation peut revenir en deçà des seuils d’alerte. “Il s’agit simplement de fixer des limites à la quantité de déchets que nous rejetons dans l’environnement et à la quantité de matières premières vivantes ou non que nous en extrayons.”, encourage M. Richardson. Ainsi, même si nous avons franchi six seuils écologiques majeurs, il est encore temps de réagir pour protéger notre planète.