Commerces fermés : pour Michel-Édouard Leclerc, “tout le monde est perdant”
Selon le président du Comité stratégique E.Leclerc, "il y a eu une politisation du dossier" des fermetures de commerces liées au nouveau confinement.
Invité ce matin par RMC/BFMTV pour évoquer la fermeture de nombreux commerces, Michel-Edouard Leclerc a regretté une “politisation du dossier”. Selon lui, “tout le monde est perdant, à commencer par les fournisseurs qui n’ont plus de débouchés (…) C’est très français, c’est très con, il y avait un problème, on a étendu le problème à tout le monde”. Déplorant une situation ubuesque, il donne ces exemples : “J’ai droit de vendre un pyjama de 2 ans car c’est un article de puériculture mais pas de 3 ans car c’est de l’habillement ! J’ai le droit de vendre un journal mais pas un livre !”.
“Sortir de cette situation par le haut”
Dès lors, que faire par la suite ? “Il faut sortir de cette situation par le haut. Il faut que l’État passe de l’interdiction au mode ‘push’ ! Il faut qu’on ouvre avant Noël avec les meilleurs protocoles sanitaires. J’ai peur qu’on ouvre trop tard et que ça crée de l’affluence en magasin, ce qui serait risqué d’un point de vue sanitaire”. M. Leclerc souhaite “une ouverture très rapide des libraires et magasins de jouets, parce qu’ils sont capables d’avoir des protocoles sanitaires bien sécurisés”.
“Amazon, même pas peur !”
Quid d’Amazon ? Il lance : “Monsieur Castex, vous êtes le meilleur employé d’Amazon en France”. Selon Michel-Edouard Leclerc, “Il faut relever le défi et faire face à Amazon. Nous réalisons plus de 4 milliards d’euros de chiffres d’affaires sur le digital sur notre formule drive et drive piéton”. De manière plus générale, il entrevoit que “Les contraintes Covid-19 vont faire accélérer la digitalisation, et faire gagner 2 ans aux commerçants. Aujourd’hui, je dis : Amazon même pas peur !”. Jeudi, le DG d’Amazon France annonçait quant à lui que la société allait aider les commerçants à effectuer leur “transition digitale”.