Compte professionnel de formation : la fin du démarchage téléphonique approche
Via un amendement au projet de loi finance, le démarchage par téléphone ou texto pour le compte professionnel de formation devrait prendre fin.
De nombreux SMS, mails ou appels, souvent frauduleux, viennent régulièrement être envoyés afin de délivrer des informations à propos du compte professionnel de formation (CPF). Face à cette démultiplication des démarchages téléphoniques, le gouvernement devrait bientôt les interdire. Le Parisien vient en effet de souligner que ces pratiques seraient prochainement prohibées grâce à un amendement au projet de loi finance. À l’avenir, il ne devrait ainsi plus y avoir de démarchage par téléphone ou texto concernant le compte personnel de formation.
Des démarchages de plus en plus nombreux concernant le CPF
D’après Le Parisien, les démarchages téléphoniques à propos du compte professionnel de formation proviennent majoritairement de pays d’Afrique subsaharienne ou d’Israël. Ces plateformes seraient d’ailleurs dans la ligne de mire du ministère du Travail depuis le mois de juin. Un amendement à la loi finance devrait ainsi permettre d’abolir cette pratique frauduleuse. Élisabeth Borne, la ministre du Travail, a d’ailleurs expliqué au quotidien : « Il s’agit de s’inspirer de la loi mise en place après les abus constatés dans le cadre de la rénovation énergétique, qui interdit tout démarchage téléphonique ».
Pour rappel, le CPF est un succès. En effet, le nombre de projets financés entre 2019 et 2020 a doublé. Cependant, cela a aussi attiré beaucoup d’escrocs et de démarchages très insistants. Il faut dire que le dispositif compte 38 millions de bénéficiaires pour 53 milliards d’euros accumulés et gérés par la Caisse des dépôts. Un responsable du service de la Caisse des dépôts, qui gère les CPF, a d’ailleurs souligné auprès du Parisien : « C’est très massif. Même nous, nous en recevons sur nos téléphones ! »
En général, les plateformes de démarchages contactent les détenteurs de compte CPF via des fichiers téléphoniques trouvés sur le darkweb afin de proposer leurs services à des instituts de formations. Certains d’entre eux travaillent même avec des centres de formation. Des hackers vont aussi directement pirater des comptes CPF afin de les vider de leur argent. Au total, Le Parisien souligne que 39 plaintes ont déjà été déposées contre des organismes de formation.