Condamnation de Sarkozy : Hollande « n’accepte pas les attaques répétées contre la justice »
L'ancien président de la République a défendu l'institution née sous son mandat en 2013 après l'affaire Jérôme Cahuzac.
Cible de nombreuses attaques suite à la condamnation il y a une semaine de Nicolas Sarkozy dans l’affaire des écoutes, le Parquet national financier (PNF) a été défendu par François Hollande dans un entretien au Parisien. « Je n’accepte pas les attaques répétées contre la justice et son indépendance », a-t-il déclaré. Selon l’ancien président de la République, « Prétendre que le PNF agirait à des fins partisanes, c’est porter atteinte à l’impartialité de 18 magistrats qui travaillent en toute indépendance pour l’intérêt général. Sur les poursuites concernant des personnalités politiques, il y en a hélas pour tout le monde, de l’extrême droite à l’extrême gauche ! ».
Les politiques « ne sont plus intouchables »
« Je mesure ce que représente pour Nicolas Sarkozy cette condamnation à la fois sur le plan humain et sur le plan politique. C’est aussi une question d’honneur compte tenu des fonctions qu’il a exercées », avait-il reconnu avant de condamner les attaques des soutiens de Nicolas Sarkozy contre le PNF. Mais, comme il le pointe, « À ceux qui comme Mme Le Pen ou M. Mélenchon se plaignent qu’il y aurait un gouvernement des juges, je dis que le temps où les politiques étaient intouchables est révolu ».
« Un tribunal indépendant »
Et François Hollande de déplorer que l’actuel ministre de la Justice n’ait pas la semaine dernière « immédiatement défendu l’institution judiciaire ». Si le PNF est né en 2013 pendant son mandat, François Hollande estime que le jugement concernant Nicolas Sarkozy a été rendu « par un tribunal indépendant après une enquête menée par le PNF, puis une instruction confiée à d’autres magistrats ». Il martèle encore : « Enfin les magistrats du PNF n’ont pas été choisis par moi, pas plus que par mon successeur. Ils l’ont été sur proposition du Garde des Sceaux après avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature ».