Confinement : le stations de ski restent fermées pour Noël, “une douche froide”
Le président de l’association nationale des maires de montagne et de France Montagne a dit sa consternation ce matin à France Info.
“Ça a été comme une douche froide, tout s’effondre”. Pierre Balme, administrateur des maires de stations de montagne et maire adjoint des Deux Alpes, a commenté l’allocution d’Emmanuel Macron, lequel s’est prononcé mardi soir pour une réouverture des stations de ski “en janvier” plutôt que pendant les fêtes de fin d’année. “On est consterné, on ne comprend pas”, déplorait-il ce matin sur France Info.
“C’est fichu pour Noël, c’est la sidération”
Comment réagit-il aux “bonnes conditions” souhaitées par le président pour une réouverture ? M. Balme répond : “on a pourtant travaillé pour mettre en place un protocole sanitaire avec la distanciation, les masques (…) on était prêts. On pensait que les choses allaient continuer à avancer, on se doutait qu’on n’allait pas ouvrir début décembre mais on imaginait qu’on pourrait ouvrir le 15 ou le 20 décembre”. “Suivant les massifs et les stations”, indique-t-il encore, ce sont “entre 20% et 25% des chiffres d’affaires” qui sont réalisés durant cette période.
“Un sentiment d’exclusion”
Évoquant un “sentiment d’exclusion” alors que les commerces vont réouvrir, il ne baisse pas pour autant totalement les bras : “On va se battre pour offrir les meilleures conditions aux Français. J’espère qu’on va avoir un rendez-vous rapidement avec Jean Castex. Il faut vraiment qu’on ouvre sinon c’est la catastrophe pour nos montagnes mais c’est aussi essentiel pour que les gens viennent se ressourcer”. Car malgré l’annonce de fonds plus importants alloués aux entreprises devant rester fermées administrativement, Pierre Balme s’interroge : “Mais est-ce que cela va rassurer beaucoup de personnes ? Je ne suis pas sûr et il ne faudrait pas oublier les socio-professionnels qui sont des travailleurs indépendants, je pense aux moniteurs de ski”. “on va veiller à ce que notre économie touristique ne soit pas forcément trop mise à mal”, assure-t-il en son nom et ceux des maires de stations de sports d’hiver.