Le Haut Conseil de santé publique recommande le port de masques plus protecteurs, avec l'arrivée de variants plus contagieux.
Il est vrai qu’un masque cousu de nos mains ou d’autres est plus beau qu’un masque chirurgical, et qu’il est devenu pour certains et certaines un accessoire permettant de mettre un peu de coquetterie dans cette pandémie. Mais avec l’arrivée du variant anglais, beaucoup plus contagieux, le Haut Conseil de santé publique (HCSP) revoit ses préconisations. Ainsi, lundi, le médecin hygiéniste et co-président du groupe de travail Covid-19 du HCSP déclarait qu’il est préférable de “porter un masque en tissu réutilisable de catégorie 1, plutôt que des masques de catégorie 2 qui filtrent un petit peu moins bien, voire des masques fabriqués de manière artisanale où là il n’y a aucun contrôle sur leur performance qui est réalisé”.
Masque tissu de catégorie 1 ? Ok
Le Pr Didier Lepelletier ajoute que “Les masques en tissu de catégorie 1, fournis par les industriels, validés par la direction générale des armées, en termes de performance, sont aussi efficaces que les masques chirurgicaux”. Pour rappel, les catégories d’efficacité sont établies par l’Afnor, l’Association française de normalisation. Quant aux masques FFP2, s’ils offrent un taux de filtration des aérosols très efficace, leur généralisation n’est pas recommandée car “on ne pourra pas contrôler” qu’ils sont “bien portés” ou “adaptés à la morphologie du visage”.
Une nouvelle règle de distanciation
La présence du variant anglais sur le territoire français (environ 2 000 cas à ce jour selon Olivier Véran), pousse également le HCSP a réévaluer la distanciation physique, désormais portée à 2 mètres. Le Pr résume : “A l’occasion des avis du mois de décembre sur les commerces ou sur les fêtes de fin d’année, on est effectivement passé à ces 2 mètres. La pénétration des nouveaux variants (…) est peut-être l’occasion d’officialiser ces 2 mètres”. Ces avis n’étant pas contraignants, charge au gouvernement de les suivre ou pas.