Côtes-d’Armor : brûlé au deuxième degré par un coiffeur qui n’a pas le droit d’exercer
Le jeune client a porté plainte après avoir été brûlé au front. Le "coiffeur" est en fait détenteur d'un diplôme de... mécanicien.
Sept jours d’interruption temporaire de travail pour une coupe de cheveux qui a dégénéré. Le 3 septembre dernier, un jeune homme se rend dans un salon de coiffure situé à Lannion (Côtes-d’Armor).
Une coiffure au feu ratée
A RTL, il raconte : “Je demande s’il peut me couper les cheveux. Il me dit ‘oui pas de soucis’. Il m’installe. Tout se passe bien. Le dégradé commence. Et au milieu de tout, il me met une pâte épaisse, comme du gel, sur les cheveux. Je me dis qu’il est en train de me coiffer déjà. Ça doit être la fin de la coiffure. Il sort un briquet de sa poche. Il le prend et l’allume dans mes cheveux”. Si cette technique est connue, elle ne se passe pas du tout comme prévu. Il poursuit : “Je me retrouve avec une flamme de 50-60 centimètres dans les cheveux. Pris de panique, je me retourne vers lui pour lui demander ce qu’il faisait. (…) Le souci, c’est qu’il ne parlait pas un mot de français. Ils estiment que c’est un défrisage mais je ne suis même pas frisé de base !”. Résultat : front brûlé au deuxième degré.
Un employé en situation irrégulière
Après le dépôt de plainte, la police a entendu le gérant et son employé. Placé en garde à vue mercredi, le premier a confessé ne pas détenir de Brevet professionnel indispensable pour avoir le droit d’ouvrir un salon de coiffure. En revanche, il est diplômé en mécanique. Pour couronner le tout, l’employé du “gérant” est un jeune Libyen en situation irrégulière.