Couvre-feu : Roselyne Bachelot favorable à un assouplissement pour les spectacles
Elle souhaite que le billet de spectacle ou de cinéma serve de justificatif aux spectateurs pour rentrer chez eux après 21 heures.
Le monde du spectacle a pris en pleine face l’annonce, mercredi, de l’instauration d’un couvre-feu dans de nombreuses métropoles françaises et en Île-de-France. Mais dès le lendemain, dans un entretien accordé au Parisien, la ministre de la Culture se prononçait en faveur d’un assouplissement au-delà de 21 heures en faveur des cinémas et des salles de spectacle. De quoi nourrir l’espoir du côté des professionnels.
Bachelot se présente en “médiatrice”
Roselyne Bachelot indique ainsi : “Je suis depuis mercredi soir en contact direct avec les différents acteurs de la culture, du théâtre, du cinéma et de la musique. Il y a un appel très fort venant de leur part pour un assouplissement”. Elle qui se présente comme “la médiatrice entre le monde de la culture et le gouvernement” explique que les salles voudraient ainsi “considérer que, 21 heures, ce n’est pas l’heure à laquelle on doit être chez soi mais, pour ceux qui ont un ticket pour une pièce ou un film, l’heure du départ de la salle”.
Des conséquences “extrêmement graves”
Jeudi, la Fédération nationale des cinémas (FNCF) déplorait des conséquences “extrêmement graves” pour son activité, déjà durement touchée par la crise sanitaire. Demandant de “permettre aux spectateurs de rentrer chez eux après la séance de 21 heures”, cette requête a donc trouvé un écho favorable auprès de leur ministre de tutelle, qui l’estime “plaidable”. Selon elle, “Les gens mettent 30 minutes ou même une heure pour rentrer, le temps qu’il faut, c’est leur billet qui servirait de justificatif”. Mme Bachelot assure que le gouvernement va “examiner cette demande, sous réserve bien sûr de l’évolution de la situation sanitaire”. Enfin, la maire de Paris annonce son souhait d’engager des discussions avec Roselyne Bachelot, afin de permettre aux “spectacles vivants” de pouvoir se dérouler, et au public de circuler malgré le couvre-feu. Mais l’espoir sera-t-il de courte durée ? Vendredi matin, Bruno Le Maire s’est exprimé à ce propos : “Ce qui fait la force d’une règle, c’est sa clarté, sa simplicité. Si vous commencez à multiplier les exemptions […] on ne va pas s’en sortir”, a déclaré le ministre de l’Economie sur BFMTV.