Covid- 19: Les étudiants de plus en plus touchés par la précarité
Le coronavirus touche toutes les couches de la population, et les étudiants ne font pas exception à la règle comme le confirme une étude de l’Observatoire de la vie étudiante.
Même si l’aide de 150 euros va être étendue aux 400.000 jeunes bénéficiant des aides au logement ainsi qu’aux étudiants boursiers (comme promis par Jean Castex), cela sera insuffisant pour la plupart des étudiants qui doivent faire face a de nombreuses dépenses quotidiennes. En cause : les difficultés actuelles pour trouver un job pour cause de pandémie. Pire, le récent couvre-feu mis en place dans 54 départements ne va pas développer les possibilités de trouver un emploi.
Confinement, couvre-feu dans certaines villes et crise économique
Pour les jeunes, les petits boulots étudiants se font rares. Selon l’OVE (Observatoire de la vie étudiante), moins de la moitié des étudiants (46 %) exercent une activité rémunérée pendant l’année, activité qui finance leurs études, logement et quelques loisirs. La présidente de l’Unef ajoute : “Les jeunes voient la précarité augmenter, d’autant que l’augmentation du coût de la vie pour les étudiants est de 3,6 % à cette rentrée, car les frais de logement et de transports ont augmenté dans les grandes villes. Ce qui explique que les demandes au Fonds national d’aide d’urgence aient bondi de 40 % entre janvier et août 2020“.
58 % des étudiants qui exerçaient une activité ont arrêté
Dans son rapport, l’Observatoire de la vie étudiante explique que durant le confinement, 58 % des étudiants qui exerçaient une activité ont ainsi arrêté, réduit ou changé leur activité rémunérée. Parmi ceux ci, 36 % ont interrompu leur activité rémunérée. Cette interruption a été plus fréquente chez les plus jeunes (58 % des moins de 20 ans contre 25 % des plus de 26 ans) et les femmes (40 % contre 31 % des hommes). Pour ceux qui ont interrompu leur activité rémunérée, la perte de revenu est estimée en moyenne à 274 € par mois. Les étudiants étrangers et les étudiants âgés de 26 ans et plus sont ceux qui ont subi les pertes les plus importantes, respectivement 426 € et 414 € par mois en moyenne. En outre, parmi les étudiants qui ont interrompu leur activité rémunérée, 27 % ont bénéficié du dispositif de chômage partiel. L’arrêt contraint de l’activité rémunérée a eu des conséquences sur la situation économique et financière des étudiants concernés : 44 % d’entre eux déclarent avoir rencontré des difficultés financières pendant le confinement quand ce n’était le cas que de 24 % de ceux qui ont pu poursuivre leur activité. Parallèlement, les étudiants qui ont été contraints d’arrêter leur activité rémunérée sont également ceux qui ont le plus bénéficié d’aides financières (41 % contre 26 % de ceux qui ont poursuivi leur activité et 36 % de l’ensemble des étudiants).
💻 Le saviez-vous ?
Pendant le #confinement, 1 étudiant·e sur 2 a eu des difficultés à organiser son temps et son travail personnel.
Tous les résultats détaillés de notre enquête "La vie d'étudiant·e confiné·e" concernant la continuité pédagogique ⬇️https://t.co/5G22SXtGQ9
— Observatoire national de la vie étudiante (@OVE_National) October 6, 2020