Covid-19 : une utilité quasi nulle pour TousAntiCovid, d’après la CNIL
Le CNIL vient de dévoiler un bilan mitigé concernant l’utilité de l’application TousAntiCovid mise en place par le gouvernement pendant la crise sanitaire.
Face à la pandémie de Covid-19, moult pays sont venus proposer une application de « contact tracing ». Malheureusement, ces solutions ne semblent pas avoir été très utiles pour limiter les contaminations. En effet, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) vient de déclarer dans un nouveau rapport que l’application TousAntiCovid aurait eu une utilité très limitée, soulignant d’ailleurs la présence de trop de conditions à remplir pour profiter de l’ensemble de ses nombreuses fonctionnalités.
TousAntiCovid ne semble pas avoir servi à grand-chose
Durant le mois de mai 2022, le gouvernement français est venu lancer l’application TousAntiCovid sur iOS et Android, avec pour objectif d’identifier les cas contacts d’une personne contaminée par le virus Del a Covid-19. Après trois semaines, elle avait permis d’alerter 14 personnes potentiellement infectées pour avoir été en contact avec une personne contaminée. La CNIL vient d’ailleurs de critiquer l’application concernant cette fonction de « contact tracing ».
Dans les détails, la Commission nationale de l’informatique et des libertés estime que TousAntiCovid « présente une utilité marginale ». Elle souligne notamment que beaucoup de facteurs entrent en compte afin que cette fonctionnalité fonctionne, que le smartphone soit allumé, avec le Bluetooth activé et que l’application soit installée ainsi que configurée. En plus de cela, il est important de prendre en compte les nombreux bugs et problèmes de l’application à son lancement ; mais aussi que certains citoyens qui n’ont pas de smartphones. Nous apprenons d’ailleurs que des utilisateurs n’ont jamais utilisé la fonctionnalité de « contact tracing » de TousAntiCovid.
En conclusion, la CNIL vient recommander « que les utilisateurs ne soient incités à activer la fonctionnalité de contact tracing que durant les périodes de circulation active du virus et sous réserve de garanties additionnelles ». De plus, la commission spécifique que « le recours à un tel dispositif doit être limité à la durée strictement nécessaire à la réponse à une situation sanitaire exceptionnelle ».