Covid : plus de 7 milliards d’euros de pertes pour Air France-KLM, un choc “sans précédent”
Les chiffres communiqués par le groupe donnent "le tournis", reconnait son directeur financier. Le chiffre d’affaires s’est effondré de 59% par rapport à 2019, pour afficher 11,1 milliards d’euros.
En 2020, Air France/KLM a perdu pas moins de 7,1 milliards d’euros. Le groupe franco-néerlandais n’a pas été épargné par la crise sanitaire, à l’image de l’ensemble du secteur du transport aérien. Dans un communiqué publié ce jour, le groupe précise avoir perdu les deux tiers de ses passagers, et que le chiffre d’affaires s’est effondré de 59% par rapport à 2019, tombant à 11,1 milliards d’euros. L’entreprise déplore l’“impact sans précédent” de la crise.
Des chiffres qui “donnent le tournis”
Frédéric Gagey, directeur financier du groupe, reconnait que les mauvais chiffres 2020, “ce sont des ordres de grandeur qui donnent un peu le tournis”. La perte nette inclut une provision de 822 millions d’euros, laquelle est la conséquence des plans de départs volontaires engagés par le groupe. Quant aux effectifs, atteignant encore 83 000 personnes à la fin de 2019, ils ont baissé de plus de 10% en un an : 5 000 personnels de moins chez KLM, et 3 600 chez Air France. Le directeur financier ajoute que “Des plans en cours permettront encore d’accompagner environ 900 départs chez KLM et environ 4 900 chez Air France”. Il qualifie ces efforts d’“indispensables”.
La reprise ? Une visibilité “limitée”
Qu’espérer à court terme ? Le groupe prévient que ce premier trimestre sera “difficile”, et que malgré une accélération du trafic aérien aux 2e et 3e trimestres, la visibilité d’une reprise reste “limitée”. D’autres chiffres ? La flotte s’est trouvée dépréciée de 672 millions d’euros, en raison de la fin de l’exploitation des gros-porteurs Airbus A380, A340 et Boeing 747. En 2020, Air France-KLM a perdu 67,3% des passagers par rapport à 2019, une tendance aggravée pendant le quatrième trimestre (− 75,9%). Le groupe s’attend à ce que sa capacité de transport de passagers n’atteigne que 40% de celle de la même période de 2019.