Covid : “le mois de mars sera très dur”, alerte l’infectiologue Karine Lacombe
Tous les voyants sont au rouge, "l'épidémie progresse", a averti la spécialiste ce matin face à Jean-Jacques Bourdin sur BFM/RMC.
Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine (Paris), alerte sur un mois de mars dont elle estime qu’il sera “très dur”. Selon elle, “L’épidémie progresse avec certitude. On n’est pas pour l’instant dans une augmentation foudroyante du nombre d’infectés et de décès, mais on voit que, même si on a le sentiment d’être sur un plateau, on est plutôt sur un plateau légèrement ascendant et on craint qu’on ait dans les semaines à venir une augmentation bien plus importante”.
Le couvre-feu ne suffira pas
Elle a ajouté, alors qu’elle était interrogée par Jean-Jacques Bourdin : “Probablement que, localement, quand il va y avoir une augmentation du nombre de cas et surtout des arrivées dans les hôpitaux, en réanimation, il va falloir plus de mesures coercitives que le couvre-feu”. Et : “Actuellement, on n’est pas encore dans cette dynamique-là donc il faut rester vigilants et pouvoir réagir dès que les indicateurs se dégradent”. Cependant, elle a nuancé ainsi ses propos quelque peu alarmistes : “On essaie de faire en sorte de casser cette dynamique, évidemment, avec toutes les mesures qui sont prises pour limiter la diffusion du virus et puis avec l’accélération, on l’espère, de la campagne de vaccination”.
Martin Hirsch, du même avis
Sur franceinfo ce matin également, le directeur général de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) Martin Hirsch envisageait également une situation sanitaire comparable à celle de l’Angleterre entre mi-février et mi-mars. Il observe qu’“Aujourd’hui on ne sait pas encore voir l’effet du couvre-feu de 18 heures”. Et que si l’augmentation continue, “il faudra peut-être aller au-delà du couvre-feu”.