Covid : l’Institut Pasteur de Lille développe un vaccin nasal
Moins cher, plus facile à produire,... Même s'il ne sera pas sur le marché avant plusieurs mois, il présente encore de nombreux autres avantages.
Un vaccin de deuxième génération contre le coronavirus est actuellement à l’étude au sein de l’Institut Pasteur de Lille, et il s’administrerait par voie nasale. Camille Locht, directeur de recherche à l’Inserm et directeur du Centre d’Infection et d’immunité de Lille, a résumé à BFM Lille mercredi : “Au lieu d’injecter avec une aiguille dans le bras, on asperge le nez avec ce vaccin”.
Spray nasal : de multiples avantages
Et convaincre les plus phobiques de l’aiguille n’est pas le seul avantage d’un tel dispositif. En effet, “notre vaccin va induire une immunité au niveau du nez. Le nez est la portée d’entrée pour le virus de la Covid”, précise le scientifique. Ensuite, il sera “très bon marché car il suffit simplement de faire une grande culture d’un bacille (une bactérie, ndlr), de récolter ce bacille, de le lyophiliser et il est prêt à l’emploi”. Et puis, il est “extrêmement stable”, puisque que susceptible d’être conservé “très facilement à 4°C pendant au moins deux ans. Par rapport au vaccin Pfizer, qu’il faut conserver dans les congélateurs à -80°C, on a l’avantage logistique pour la distribution du vaccin”.
La patience est de mise
Mais le chercheur tient toutefois à rappeler qu’il faudra s’armer de patience avant une potentielle mise à disposition de ce vaccin. Car “On est au tout début. On est dans les stades de développement, dits précliniques”, précise-t-il. En tout cas, il ne sera pas sur le marché dans les mois, voire dans l’année 2021, puisqu’“il faut le manipuler, faire de l’engeneering génétique. On est en train de construire toute une série de souches, dont on espère que l’une ou l’autre va aboutir à un vaccin qui va être efficace, qu’il faut d’abord tester chez l’animal”.