Covid long : deux députés plaident pour une reconnaissance des séquelles
Patricia Mirallès est députée de l'Hérault et co-auteure d’une proposition de résolution visant à reconnaître les complications consécutives de la maladie.
Patricia Mirallès a contracté le Covid-19 au mois de mars dernier, et a dû être hospitalisée. Aujourd’hui, elle souhaite en compagnie d’un député et médecin de la Loire, Julien Borowczyk, faire reconnaître les séquelles qu’endurent de très nombreux patients, et ce bien longtemps encore après. “Cette proposition de résolution souhaite offrir reconnaissance et perspective à celles et ceux qui subissent les suites chroniques de la covid‑19 car selon Voltaire ‘l’espérance de guérir est déjà la moitié de la guérison'”, plaident-ils.
Mieux prendre en charge les complications
“On a fait des tas de choses, on a regardé l’économie, on a fait des plans de relance… Aujourd’hui, il est temps de s’occuper de l’humain”, a indiqué à franceinfo la députée de l’Hérault. Selon elle, les médecins traduisent mal les séquelles : “(ils) vous disent que vous êtes déprimé, vous disent qu’on peut vous donner un antidépresseur. Non, ce n’est pas dans notre tête, c’est dans notre corps ! On a des douleurs, des grosses fatigues. Parfois vous avez des problèmes cardiaques ou pulmonaires et donc il faut aujourd’hui qu’on puisse reconnaître que c’est lié à votre infection au Covid”, explique-t’elle ainsi. Avec cette résolution, qui sera votée à la mi-février, elle estime que la reconnaissance permettra “une prise en charge de ces séquelles”.
De nombreux symptômes
Les élus évoquent encore des symptômes “aussi multiples et déroutants que violents : affections respiratoires, articulaires, neurologiques, digestives, cardiaques, rénales ou encore cutanées”, tout comme la réponse du corps médical “qui accroit la détresse des patients” et “l’impact psychologique”. Patricia Mirallès regrette que “La reconnaissance de la maladie professionnelle n’est que pour les personnes qui ont eu un test PCR positif. Lors de la première vague, les soignants ont été volontaires, et quand ils ont attrapé le Covid, beaucoup sont restés chez eux sans test PCR. Aujourd’hui, s’ils souffrent d’un covid long, ils n’ont pas de reconnaissance de la maladie professionnelle“.