Crise des sous-marins : la France a été traitée de manière « inacceptable » d’après la Commission européenne
Après la rupture du contrat des sous-marins avec la France par l’Australie, l’Union européenne réagit.
La situation autour du contrat des sous-marins français continue de faire parler d’elle. Pour rappel, la France avait signé un contrat avec l’Australie en 2016 afin de fournir 12 sous-marins pour un montant de 32 milliards d’euros. Finalement, le contrat a été rompu la semaine dernière. Au détriment de la France, l’Australie a préféré se tourner vers les États-Unis ainsi que le Royaume-Uni pour acquérir ses sous-marins. Face à cette situation, la France vient désormais de recevoir le soutien de l’Union européenne.
Une rupture de contrat critiquée par la Commission européenne
Via la signature d’un pacte de sécurité entre les États-Unis, l’Australie ainsi que le Royaume-Uni, la France a perdu un énorme contrat visant à fournir 12 sous-marins à l’Australie. Face à cette situation, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, vient de réagir ce lundi en jugeant « inacceptable » la manière dont la France a été traitée. Elle a ainsi déclaré à la journaliste Christiane Amanpour de la chaîne d’information américaine CNN : « L’un de nos États membres a été traité d’une manière qui n’est pas acceptable […]. Nous voulons savoir ce qui s’est passé et pourquoi ».
C’est ainsi la première dirigeante d’une institution européenne à réagir au nouveau pacte AUKUS liant l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Unis, cause de la rupture du contrat d’armement passé par l’Australie auprès de la France. Ce dernier représentait 90 milliards de dollars australiens, soit 56 milliards d’euros, et prévoyait la fourniture de 12 sous-marins à propulsion diesel.
Par la suite, le président du Conseil européen, Charles Michel, a souligné un « manque de loyauté » de la part des États-Unis. Il précise auprès de journalistes à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU que l’Union européenne demande des clarifications auprès de Washington afin de « tenter de mieux comprendre quelles sont les intentions derrière » ce nouveau partenariat entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, « car c’est incompréhensible ».