Crise sanitaire : les nouvelles mesures pour les entreprises en difficulté économique
Le ministre de l'Economie a égrené de nouveaux dispositifs, mais aussi modifié la date du début de remboursement du Prêt Garanti par l'Etat.
Lors de la conférence de presse du gouvernement liée à la crise sanitaire, une partie des annonces étaient d’ordre économique. Une tâche qui incombe au ministre Bruno Le Maire, lequel a assuré, en joignant ses mots à ceux de l’ensemble du gouvernement : “Nous avons une conscience aiguë de la lassitude, de la colère” des entreprises touchées par les conséquences de l’épidémie. De fait, de nouvelles mesures ont été annoncées, dont voici le détail.
Le remboursement des PGE différé d’un an
En ce qui concerne le Prêt Garanti par l’Etat (PGE), le ministre rappelle d’abord que “Certaines (entreprises) voient approcher avec beaucoup d’inquiétudes la première échéance de remboursement de leur capital”. De fait, le début de son remboursement est repoussé d’un an pour l’entreprise qui “ne serait pas en mesure de commencer à le rembourser en avril 2021”. Elles est alors invitée à contacter sa banque pour un remboursement “à partir d’avril 2022”.
L’amortissement des biens est aussi différé
Bercy indique que “De très nombreux biens n’ont pas été utilisés comme ils auraient dû l’être en 2020″. C’est le cas, cite le ministère, des “fours des restaurateurs, les équipements des discothèques ou certaines machines des sociétés de remontées mécaniques”. Pour ces entreprises, il sera possible de “différer l’amortissement comptable” des biens en question “afin de soulager les comptes des entreprises et de préserver leurs fonds propres”.
Grandes entreprises : prise en charge des coûts fixes
En ce qui concerne les grosses sociétés administrativement fermées et dont le chiffre d’affaires dépasse le million d’euros mensuel, leurs coûts fixes seront pris en charge jusqu’à 70%, avec un plafond de 3 millions d’euros entre les mois de janvier et juin prochains. A noter que l’abaissement de ce seuil d’1 million d’euros de chiffre d’affaires est à l’étude entre gouvernement et parlementaires, afin d’élargir le dispositif.
Fournisseurs des cafés et des restaurants
Enfin, le fonds de solidarité dédié aux entreprises touchées indirectement par les fermetures administratives, à l’instar des “fournisseurs des cafés, de la restauration (…) les commerces de gros de poissons, les hôtels, les brasseurs, les blanchisseurs, les torréfacteurs”, est désormais porté à une compensation de 20% du chiffre d’affaires. une compensation dans la limite de 200 000 euros, dans le cas où les entreprises ont perdu 70% de leur chiffre d’affaires, sans considération de leur taille. En ce qui concerne les restaurateurs, la vente à emporter ainsi que la livraison à domicile ne seront pas prises en compte dans le chiffre d’affaires de référence relatif au calcul du montant de l’aide. Et ce, dès le chiffre réalisé en décembre 2020.