Croissance alarmante des attaques au laser contre les avions, les autorités s’inquiètent

En 2023, un nombre sans précédent d'incidents impliquant des lasers a été signalé par les autorités américaines qui ont appelé à la vigilance de la population. Ce problème est également étroitement surveillé dans notre pays. Quelles mesures pourraient être prises pour endiguer ce phénomène ?

Une menace grandissante dans le ciel

Les autorités américaines tirent la sonnette d’alarme : en 2023, un nombre record d’incidents liés à des lasers a été enregistré. Des individus, pour des raisons inconnues, s’amusent à éblouir les pilotes d’avions avec des lasers puissants, mettant en danger des centaines de passagers.

Une hausse inquiétante

La Federal Aviation Administration (FAA) a annoncé avoir reçu 13 304 rapports de pilotes relatant des rayons laser frappant leur cockpit durant l’année 2023, soit une augmentation de 41 % par rapport à 2022. Ces incidents, la plupart du temps nocturnes, ont déjà causé 313 blessures oculaires depuis 2010.

Une menace prise très au sérieux

« Pointer un laser sur un avion constitue un risque sérieux pour la sécurité qui met en danger tout le monde dans l’avion et au sol », a déclaré Michael Whitaker, administrateur de la FAA. Il ajoute : « Un laser peut aveugler temporairement un pilote ou provoquer une blessure grave à l’œil et la FAA prend cette menace très au sérieux ».

Des conséquences lourdes pour les fautifs

En France aussi, ce type d’incident est de plus en plus courant. Un retraité a été condamné à une amende de 2 000 euros pour avoir ébloui des pilotes avec un laser à l’aéroport de Marseille. Aux États-Unis, les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 11 000 dollars par infraction et jusqu’à 30 800 dollars pour plusieurs incidents laser.

Afin de prévenir ces incidents, la FAA encourage le public à signaler les frappes laser sur son site web ou auprès de leur agence locale d’application de la loi. En France, l’utilisation d’un pointeur laser est limitée par la loi à certaines activités, et le fait de viser un aéronef peut être sanctionné de cinq ans d’emprisonnement et de 18 000 euros d’amende.