Découverte d’une nouvelle espèce de requin fantôme en Nouvelle-Zélande
L'étude et la surveillance des requins fantômes, proches cousins des requins et des raies, s'avèrent généralement compliquées en raison de leur habitat situé dans les profondeurs océaniques. Comment pourrait-on alors améliorer la recherche sur ces créatures mystérieuses ?
Tl;dr
- Une nouvelle espèce de requin fantôme a été découverte en Nouvelle-Zélande.
- La créature vit dans des profondeurs océaniques difficiles à étudier.
- Elle était préalablement confondue avec une espèce existante.
Une découverte rare dans les abysses
Les profondeurs océaniques continuent de révéler des trésors biologiques. Des chercheurs néo-zélandais ont fait une découverte exceptionnelle : une nouvelle espèce de requin fantôme. Ces créatures, parentes des requins et des raies, ont pour habitat les abysses, ce qui rend leur étude particulièrement ardue.
Le requin fantôme : une chimère des profondeurs
Ce poisson, également appelé chimère, est une espèce unique capable de chasser dans les eaux profondes du Pacifique. Les spécimens de cette chimère à nez étroit d’Australasie ont été découverts sur le plateau de Chatham, une zone du Pacifique s’étendant sur plus de 1 000 kilomètres à l’est de la Nouvelle-Zélande.
Les requins fantômes possèdent un squelette cartilagineux et se nourrissent de crustacés dans des profondeurs pouvant atteindre 2 600 mètres. « Les requins fantômes comme celui-ci sont essentiellement confinés au fond de l’océan », souligne l’experte en la matière, la chercheuse Brit Finucci.
New species of ghost shark discovered by New Zealand scientists: https://t.co/dpJjbZuHZM
— CNN Asia Pacific PR (@cnnasiapr) September 25, 2024
Un hommage personnel
En hommage à sa grand-mère, Brit Finucci a baptisé l’espèce Harriotta avia. « Les chimères sont également des parents assez anciens – les grands-mères et les grands-pères – des poissons et j’ai pensé que le nom était bien adapté », explique-t-elle.
Des mystères encore à résoudre
La recherche sur ces créatures abyssales est complexe. Leur habitat rend leur étude et leur surveillance difficiles, ce qui signifie que nous ignorons encore beaucoup de leur cycle de vie et de leur classification quant aux espèces menacées. Cette espèce était auparavant considérée comme faisant partie d’une seule et même espèce au niveau mondial, avant que des différences génétiques et morphologiques ne soient mises en évidence. « Mais cela rend les découvertes comme celle-ci encore plus passionnantes », conclut le Dr Finucci.