Dépenses de santé : Moins de 7% de “reste à charge” en 2019 pour les ménages français
Le "reste à charge" continue de baisser lentement : de 9,2% en 2009, il est descendu à 6,9% l’année dernière, analyse le service statistique des ministères sanitaires et sociaux.
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié son rapport annuel sur “les comptes de la santé”. Cette étude pointe une nouvelle baisse du “reste à charge” pour les ménages français, passant sous la barre des 7% en 2019 (6,9%). Cela correspond encore à 14,3 milliards d’euros sur 208 milliards de “soins et biens médicaux”. Une raison principale à cette érosion : le vieillissement de la population, suivi d’une augmentation du nombre de malades chroniques pris en charge à 100% par la Sécurité sociale.
Un “effet paradoxal” du “reste à charge zéro”
En 2019, à cette nouvelle baisse s’est ajouté un “net repli de la consommation de médicaments non remboursables”, ou encore “un ralentissement des dépassements d’honoraires chez les (médecins) spécialistes”. Seulement, le “reste à charge zéro” promis par Emmanuel Macron a produit “un effet paradoxal”, à savoir la baisse du prix des prothèses dentaires. “Un effet d’aubaine” s’en est suivi, incitant certains patients à se faire soigner quitte à endosser une partie des frais engagés.
Le taux “le plus limité” de l’OCDE
Si le “reste à charge” a donc encore baissé en moyenne, celui lié aux soins dentaires augmente donc, de moins d’1 point pour s’établir à 21,1%. L’optique (22,6%) constitue encore la part la plus importe, car la réforme dans ce domaine santé n’a débuté qu’au tout début de cette année.Enfin si l’on considère les autres “dépenses courantes de santé” comme la dépendance, leshandicap, les arrêts de travail, la prévention ou la recherche, le reste à charge est resté stable à 9% en 2018. La France garde ainsi le taux “le plus limité” des 36 pays membres de l’OCDE.