Dépenses publiques sociales : la France reste en tête des pays de l’OCDE
La France consacre 32% de son PIB à ces dépenses sociales, observe l'OCDE. Avec la crise sanitaire, ce taux ne devrait pas manquer de continuer sa tendance à la hausse.
Trente-sept pays, pour la majeure partie développés et se répartissant de l’Amérique du Nord et du Sud à l’Europe et jusqu’à l’Asie-Pacifique, composent l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ses derniers chiffres montrent que la France reste en tête des pays en termes de dépenses publiques sociales avec 32%, pour une moyenne tous pays confondus s’établissant à 19,9%. Elle se classe donc devant la Finlande (29,6%), le Danemark (29,2%), l’Allemagne (25,4%) et la Norvège (25,2%). En queue de classement, l’on retrouve le Mexique (7,5%), la Corée (10,%) et le Chili (11,4%).
Effet coronavirus : vers une augmentation des dépenses
Le document de travail de l’OCDE montre que “La pandémie du Covid-19 de 2020 devrait entraîner une augmentation marquée des dépenses sociales. Les demandes de soins de santé ont manifestement augmenté et un large éventail de soutiens sociaux a été mis en place ou élargi pour aider les populations à faire face aux effets économiques” qui en découlent. Mais l’estimation de ces dépenses est encore floue : “Le Covid-19 a entraîné des dépenses dans toute une série de domaines de la politique sociale en 2020, mais on ne sait pas encore quelle sera l’ampleur de l’effet global”.
Retraites et réversion : 13,6% du PIB
Pensions de retraites et de réversion forment la plus grosse part de ces dépenses, en France comme dans le reste des pays de l’organisation internationale. Elles s’établissent à 13,6% du PIB, cependant moins qu’en Italie ou en Grèce par exemple (15%). Mais avec 8,5% de dépenses consacrées à la santé, la France reste en tête, la moyenne s’établissant à 5,6%. L’OCDE nous éclaire : “Ces différences de dépenses publiques sont liées à la structure d’âge des populations et à la nature des systèmes de santé et de pension, c’est-à-dire la générosité des systèmes et la proportion à laquelle les pays ont recours aux régimes privés d’assurance maladie et de pension”. En ce qui concerne les allocations-chômage, familiales ou les dépenses pour invalidité, la France se situe au-delà de la moyenne (5,3% contre 3,7%), mais se trouve derrière la Norvège (5,9%) et la Finlande (5,7%).