Depuis le premier confinement, un tiers des mineurs a des difficultés à s’endormir
L'enquête de Santé publique France révèle que les 13-18 ans "semblaient présenter une santé mentale plus impactée". Les plus jeunes ne sont pas épargnés pour autant.
Un après la fin du premier confinement, Santé publique France publie une étude sur la santé mentale des enfants et des adolescents. Menée entre le 9 juin et le 14 septembre 2020 auprès de 3 900 enfants et adolescents âgés de 9 à 18 ans et de leurs parents, elle se base sur deux questionnaires distincts liés à leur vécu lors du confinement (un pour les plus jeunes, un autre pour les parents). 30% des 13-18 ans et 27,2% des 9-12 ans interrogés sont concernés par des difficultés à trouver le sommeil depuis le printemps 2020.
Les filles semblent plus concernées
Ainsi ce sont les 13-18 ans qui “semblaient présenter une santé mentale plus impactée par rapport aux plus jeunes”. 12,5% des adolescents étaient sujets à plus de cauchemars, 18,3% à des réveils nocturnes plus fréquents et 27% se affirmaient être plus fatigués le matin, enfin un quart 25,1% déclaraient trop manger plus fréquemment. Pour les enfants de 9 à 12 ans, ces taux sont de 9,5%, 11,4%, 10,5% et 12,5%. L’étude révèle encore des symptômes psychologiques plus sévères, même s’ils restent plus rares : augmentation de la tristesse (7% des ados et 2,2% des enfants), nervosité (13,1% et 5,2%) ou peur importante (5,2% et 4,6%). Il apparaît encore que “les filles semblaient présenter une santé mentale plus impactée que les garçons”. En effet, elles étaient trois fois plus nombreuses à être concernées par des cauchemars plus fréquents et deux fois plus par le fait de s’alimenter excessivement.
“Des conditions de vie plus difficiles”
Enfants et adolescents les plus concernés par ces symptômes étaient en majorité ceux “exposés à des conditions de vie plus difficiles” : confinement en zone urbaine, sans bénéficier d’un jardin ou balcon, un logement sur-occupé, ou sans connexion internet. L’auteure de l’enquête souligne “Un manque d’activités, une augmentation du temps passé sur les réseaux sociaux et les écrans, un sentiment d’être dépassé par rapport au travail scolaire, l’infection à la Covid-19 d’un proche et l’hospitalisation suite au Covid-19 étaient également liés à la détresse”.