Des compensations promises aux stations-services indépendantes pour la vente de carburants à perte
Le gouvernement s'est engagé à soutenir les stations-service traditionnelles en offrant des "compensations" pour les aider à surmonter leurs difficultés.
Tl;dr
- Le gouvernement autorise la vente de carburant “à perte” à partir de décembre 2023.
- La mesure sera en vigueur pendant six mois pour atténuer les prix élevés.
- Des “compensations” seront offertes aux petits distributeurs indépendants.
- Le syndicat Mobilians met en garde contre des “effets dévastateurs” pour les petites stations-service.
Une aide gouvernementale pour les stations-service traditionnelles
En réponse à la flambée des prix des carburants, le gouvernement a pris une décision radicale: autoriser les fournisseurs à vendre leur essence ou leur gazole «à perte» à partir du 1er décembre 2023. Cette mesure, d’une durée de six mois, vise à soulager les ménages français déjà touchés par l’inflation. Toutefois, cette initiative soulève des inquiétudes pour les petites stations-service indépendantes.
«Compensations» pour les revendeurs indépendants
Francis Pousse, président de la branche stations-services chez Mobilians, a fait part de ses préoccupations. Pour ces petits indépendants, la vente à perte est impossible. Face à ces critiques, le gouvernement a annoncé la mise en place de «compensations» pour ces acteurs.
Après une réunion d’urgence, Bercy s’est engagé à instaurer des «mesures de compensations» pour les stations-service indépendantes, a déclaré le syndicat professionnel Mobilians, qui représente 5 800 stations-services indépendantes, hors grandes surfaces. Un «plan d’urgence et d’accompagnement de l’État» a été promis par les ministres Bruno Le Maire (Économie), Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique) et Olivia Grégoire (PME, commerce, artisanat).
Possibles «effets dévastateurs» de la vente à perte
Malgré ces promesses de compensation, le syndicat a exprimé des inquiétudes concernant les «conséquences lourdes» de la mesure de vente à perte. «Cette disposition n’est en effet économiquement pas viable pour les distributeurs indépendants, qui ne pourront pas compenser les pertes sur cette activité par d’autres recettes – notamment les produits alimentaires.», a déclaré le syndicat Mobilians.
Le syndicat a mis en garde contre un “véritable déséquilibre” entre les acteurs indépendants de la distribution de carburant et les grandes surfaces, au détriment des premiers. La vente à perte, actuellement interdite en France, doit encore recevoir l’approbation des parlementaires.