Des escrocs ont proposé un milliard de doses de vaccin à l’Union européenne
De prétendus intermédiaires auraient tenté de vendre un milliard de doses, qui n'existaient pas, pour une valeur de 14 milliards d'euros.
Lundi, l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) a prévenu de l’existence de fraudes aux vaccins anti-coronavirus. En effet, de prétendus intermédiaires ont tenté de vendre un milliard de doses de vaccin à l’Europe, pour une valeur d’environ 14 milliards d’euros. Ville Itälä, directeur général de l’Olaf, précise que ce type de pratiques est le fait aussi bien de malfaiteurs professionnels que d’individus opportunistes liés à une longue chaîne d’intermédiaires, laquelle dépasse allègrement les frontières de l’Union européenne.
Vaccin : une fraude protéiforme
Ainsi, explique le dirigeant, “les fraudeurs peuvent proposer des quantités importantes de vaccins, livrer un échantillon pour recevoir l’avance de paiement puis disparaître avec l’argent. Ils peuvent également prétendre représenter des intermédiaires légitimes et avoir accès à des vaccins”. Mais des vaccins issus de la contrefaçon existent-ils sur le sol européen ? Selon Ville Itälä, “L’OLAF a renforcé son enquête déjà en cours concernant les faux produits visant à lutter contre le coronavirus (…). L’objectif est désormais de pouvoir faire face au commerce illégal de vaccins contre le coronavirus, notamment lorsqu’il s’agit de contrefaçons”. Et “Là où il y a beaucoup d’argent, les escrocs s’invitent”, prévient-il encore.
Des achats éparpillés
Parmi les pays européens, certains n’ont pas caché qu’ils pourraient être intéressés par des achats de vaccins hors cadre des accords de l’UE. Ainsi la France par la voix de Jean Castex indiquait il y a quelques jours que “Si des doses de vaccin venaient à être disponibles, les instructions sont claires : la France en achèterait immédiatement”. Une multiplication donc des opportunités pour les escrocs. En Italie par exemple, les autorités ont affirmé qu’elles enquêtaient sur une offre de vaccins transmise par des intermédiaires anonymes aux autorités régionales de Vénétie.