Dès janvier 2024, 1000 écoles luttent contre le harcèlement scolaire avec des cours d’empathie
L'annonce de l'implémentation de ces cours par Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation nationale, avait été faite en septembre dernier. Cependant, leur portée a été augmentée. Quel impact cela aura-t-il sur le système éducatif ?
TL;DR
- Des cours d’empathie seront mis en place dans 1000 écoles françaises à partir de janvier 2024.
- La mesure sera généralisée à toutes les écoles à la rentrée de septembre 2024.
- Les cours sont inspirés d’une méthode danoise de lutte contre le harcèlement scolaire.
Une offensive majeure contre le harcèlement scolaire
En septembre dernier, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé la mise en place de cours d’empathie pour lutter contre le harcèlement scolaire. Aujourd’hui, il confirme que cette initiative sera déployée à une échelle beaucoup plus grande que prévue.
Des cours d’empathie dans 1000 écoles dès janvier 2024
Le 17 décembre 2023, sur RTL, Gabriel Attal a déclaré que 1000 écoles françaises commenceront à offrir des cours d’empathie dès janvier 2024, soit dix fois plus que ce qui avait été annoncé initialement. Ces cours seront dédiés à l’apprentissage de la différence, de la tolérance, de la bienveillance et de l’altérité.
Une généralisation à la rentrée de septembre 2024
Le ministre a également confirmé que ces cours seront dispensés dans toutes les écoles françaises à partir de la rentrée scolaire de septembre 2024. Les modalités seront adaptées en fonction des établissements, avec une à deux heures dédiées par semaine.
Une inspiration danoise
Ces cours d’empathie sont inspirés de la méthode danoise de lutte contre le harcèlement scolaire, nommée « Fri for Mobberi » (libéré du harcèlement). Ils visent à instaurer une culture de l’apaisement et du respect des différences. Ils sont aussi connus sous le nom de « cours de respect de soi et de l’autre ».
Cette initiative s’inscrit dans un ensemble plus large de mesures annoncées par le gouvernement, qui incluent le changement de classe ou d’établissement des harceleurs, des questionnaires de détection des cas de harcèlement, ou encore la confiscation des téléphones portables.
Cependant, certains critiques, comme Edwige Chirouter, professeure des universités en philosophie et sciences de l’éducation, estiment que pour éduquer à l’empathie, il faudrait que l’école elle-même soit empathique, ce qui passe par une réduction du nombre d’élèves par classe et une égalité d’accès à l’éducation.