Deux syndicats de salariés Amazon dénoncent des conditions de travail “à risques” à l’approche des fêtes
Ils craignent, avec l'explosion des commandes et les nombreuses embauches d'intérimaires, un risque élevé de contaminations au coronavirus.
Déjà attaqué de l’extérieur, qu’il s’agisse de membres de la classe politique, de citoyens ou d’associations, Amazon doit également faire face à des critiques émanant de syndicats. Mardi, SUD et CGT ont averti des conditions de travail “à risques” dans les entrepôts, en pleine épidémie et à l’approche des fêtes de fin d’année. Ainsi, Laurent Dégousée de SUD-Solidaires a indiqué à l’AFP : “Ça explose en termes de commandes. Les CDI et les intérimaires embauchés en masse se marchent littéralement sur les pieds et on a vu des files d’attente devant les entrepôts”.
“On ne peut pas gérer sans risques l’afflux des effectifs”
Alain Jeault, pour la CGT cette fois, ne dit pas autre chose : “Sur tous les sites, il y a du travail par-dessus la tête, on ne peut pas gérer sans risques l’afflux des effectifs”. Selon lui, le dépistage volontaire proposé par la direction a établi 65 cas positifs à la Covid-19 lors des derniers jours sur les sites français de la société. Les deux syndicats évoquent des débrayages qui se sont déroulés lundi et mardi soir sur plusieurs sites.
Les demandes des syndicats
Les deux organisations réclament des contreparties au surcroît d’activité pendant ce nouveau confinement, comme une augmentation de 2 euros brut horaire, le maintien à 100% du salaire des personnes à risque qui sont en activité partielle, mais aussi une prime de 1 000 euros. Interrogée, la direction a répondu à l’AFP par voie de communiqué : “Le fait est qu’Amazon offre déjà la plupart de ce qu’ils demandent, à savoir des salaires et des avantages sociaux compétitifs”. Direction qui rappelle l’accord signé pendant l’été, actant le versement d’une prime de 500 euros en juillet, et d’une autre à la fin de cette année.