Deuxième vague de Coronavirus : “Je suis inquiet car je vois moins de gens porter des masques”, explique un spécialiste
Alors qu'actuellement 89 clusters en cours d'investigation en France dont 7 identifiés en Normandie, le chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Eric Caumes se dit inquiet pour les semaines à venir.
Interviewé sur Europe 1 lors de ‘L’interview politique’ de Sonia Mabrouk, Eric Caumes évoque la possibilité d’une deuxième vague en France, qui, pour ce spécialiste serait terrible : “En faite, tout dépend de nous. Si on ne fait pas les choses correctement, une deuxième vague est inévitable. Selon moi, la stratégie mise en place par les autorités sanitaires, “tester, tracer, isoler”, est encore “trop faible. On n’attaque pas correctement les chaînes de transmission, il y a des problèmes au niveau du traçage des cas contacts. On n’identifie pas assez de cluster“, affirme le chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
L’exemple allemand
Alors que l’Allemagne vient de décréter un deuxième reconfinement local (600.000 personnes reconfinées), la France est loin d’être à l’abris : “Cela prouve que l’on pourrait avoir une deuxième vague si l’on ne prend pas bien les choses. Le mérite du système allemand repose sur des confinements ‘localisés’, et non pas, comme en France, sur un confinement ‘élargi’ à l’ensemble du territoire. L’exemple allemand est l’exemple à suivre. Moi, je suis inquiet du ‘laisser aller’ observé dans les transports et les commerces, où de moins en moins de gens continuent à porter des masque”, que des images de la Fête de la musique à Paris, qui montrent des rues bondées, et des jeunes agglutinés. Le virus se transmets très bien à l’intérieur, mais à l’extérieur on ne sait pas. Faisons la différence. Ce sont tous les lieux clos qui posent problème‘, conclut le spécialiste.