Dijon : le magistrat “offrait” sa fille de 12 ans sur des sites libertins
Le magistrat, ancien juge des enfants, avait publié une annonce sur un site échangiste qu'il fréquentait avec son épouse.
C’est une affaire très sensible et aux contours particulièrement dérangeants qui secouent aujourd’hui l’univers de la magistrature française. Un juge officiant à Dijon a en effet été mis en examen et déféré au parquet de Besançon pour « corruption de mineur de 15 ans aggravée » et « offre, même non suivie d’effet, à une personne de commettre à l’encontre d’un mineur un viol, une agression sexuelle ou de la corruption de mineur ». L’homme a publié plusieurs annonce pour proposer le viol de sa fille sur internet.
Adeptes des sites libertins
Ce sont nos confrères d’Europe 1 qui relaient l’information. Tout commence à l’automne 2019 lorsqu’une enquête est ouverte à l’encontre du couple de magistrats, habitué des sites de rencontres libertines. En plus des annonces « habituelles » sur ce type de plateforme, l’homme proposait aux internautes d’avoir des relations sexuelles avec sa fille âgée de 12 ans.
Fort heureusement, aucun utilisateur n’aurait répondu favorablement l’annonce. C’est un signalement effectué à la police qui a déclenché l’enquête. L’annonce aurait fait son apparition à plusieurs reprises, agrémentée notamment de photographies de la fillette en maillot de bain.
Ancien juge des enfants
Le couple a finalement été placé en garde à vue et la fillette a été entendue. Elle a indiqué aux enquêteurs qu’elle n’avait pas subi d’attouchements sexuels. L’ancien magistrat a reconnu être à l’origine des annonces tout en précisant qu’il n’aurait jamais laissé la proposition se concrétiser, parlant de « fantasmes ». Sa femme a indiqué qu’elle n’était au courant de rien et a été relâchée sans être poursuivie à ce stade de l’enquête.
Son mari, qui aurait notamment été juge des enfants par le passé, a de son côté été laissé libre sous contrôle judiciaire. Il fait l’objet d’une obligation de soins et ne peut avoir d’activité professionnelle en contact avec des mineurs jusqu’à son procès en correctionnelle. Le Conseil Supérieur de la Magistrature a été saisi en vue de la suspension du prévenu qui encourt une peine maximale de 10 ans de prison et un million d’euros d’amende.