Dîner avec dix personnes autour d’Emmanuel Macron : deux associations portent plainte
Le site Capital.fr révèle que les plaintes visent Jean Castex et les principaux dirigeants de la majorité, qui participaient à ce repas.
C’est Capital.fr qui l’a révélé ce matin : le collectif Victimes coronavirus France et “les Pendus”, association regroupant des commerçants et restaurateurs indépendants, ont déposé plainte ce jour pour mise en danger de la vie d’autrui. Et ce, suite au dîner qui a réuni dix personnes mercredi soir autour du président de la République, au palais de l’Elysée.
Un couvre-feu “violé”
Le procureur de la République de paris a donc reçu une plainte contre X “pouvant être l’ensemble des participants du dîner à l’exception d’Emmanuel Macron et de Jean Castex”, et une plainte contre Jean Castex devant la Cour de justice de la République pour le même motif, détaille Maître Fabrice Di Vizio. Il ajoute que “les gouvernants ont été dix à avoir participé, ce 16 décembre, à un long dîner sur des sujets ne revêtant pas de caractère d’urgence, violant ainsi le couvre-feu en vigueur depuis la veille. Ce fait s’avère d’autant plus grave que le président de la République a été testé positif au Covid le lendemain”.
“Cela intervient à un pire moment”
A franceinfo, l’avocat des deux collectifs précise que “Si les mesures prises par le gouvernement” pour limiter la propagation du Covid “ont un sens pour la majorité des Français, elles devraient avoir un sens pour les conseillers ministériels, pour les ministres eux-mêmes et pour les parlementaires. Cela intervient à un pire moment”. Et Fabrice Di Vizio de s’interroger : “Comment voulez-vous susciter l’adhésion des populations, lorsque vous-mêmes vous ne semblez pas convaincus des mesures ?”. Il reconnait cependant : “Je ne reproche pas à ces gens de s’être réunis, ils ont le droit de se réunir dans le cadre prévu par les textes qu’ils ont eux-mêmes adoptés”.
“L’égalité devant la loi”
A Capital.fr, il explique autrement : “La question que soulève ce dîner, c’est l’égalité devant la loi et l’exemplarité des gouvernants, qui imposent aux citoyens des règles strictes”. Et il cite l’exemple “d’une jeune fille de 20 ans poursuivie pour mise en danger de la vie d’autrui car elle a fait la fête avec des amis pendant le couvre-feu”. Au mois de septembre dernier, l’avocat avait déjà saisi la Cour de justice de la République contre Jean Castex, au nom de l’association Victimes Coronavirus France et pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire.